Des images montrant un drone prétendument marocain abattu par le Polisario dans le Sahara circulent sur les réseaux sociaux. De quoi s’agit-il en réalité ?
Selon Antonin Tisseron, chercheur à l’Institut européen Thomas More, Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), délèguerait une partie de ses activités terroristes aux séparatistes du Polisario, ce qui confirmerait la thèse de l’existence de liens entre Al Qaïda et le Polisario.
Un membre du Polisario, arrêté par les autorités maliennes, avait d’ailleurs affirmé apporter une aide logistique aux terroristes et avoué l’implication d’Omar Sahraoui dans le kidnapping de citoyens espagnols, indique Antonin Tisseron.
L’étude qui se réfère à des experts en terrorisme, affirme qu’AQMI a augmenté le prix du droit de passage de la contrebande pour financer ses intermédiaires, ses mercenaires et les informateurs qui interviennent lors de kidnappings, ainsi que l’achat d’outils de communication et d’armes.
Antonin Tisseron rapporte dans son étude que plusieurs trafiquants de drogue seraient également très proches des dirigeants du Polisario, soulignant qu’environ 50 tonnes de cocaïne, estimées à 1,8 milliards de dollars, seraient commercialisées chaque année en Afrique de l’Ouest, selon Interpol.
En 2008, un rapport de la sûreté nationale mauritanienne affirmait que pas moins de 70.000 armes à feu circulaient dans le pays durant cette même année. Un chiffre qui est appelé à s’élever selon Antonin Tisseron, en raison des activités criminelles des membres du Polisario dans la région du Sahara.
Le même rapport explique que les séparatistes, qui connaissent parfaitement la géographie de cette région, sont très actifs dans le trafic d’armes et de cigarettes et facilitent le passage des immigrants clandestins vers le Maroc.
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