L’Iran répond "aux accusations" de Nasser Bourita

La réaction des autorités iraniennes était attendue après les déclarations du ministre des Affaires étrangères marocain Nasser Bourita à un média américain.

Citée par l’agence de presse iranienne, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghasemi a dénoncé les « allégations » de Nasser Bourita, les qualifiant de « fausses » et « d’accusations visant à semer la division du monde islamique ».

Pour Bahram Ghasemi, « les relations de l’Iran avec les pays africains sont toujours empreintes de respect mutuel de la souveraineté nationale et le développement dans des domaines communs » ajoutant que le média à qui le ministre marocain a accordé une interview est « connu pour être l’un des plus grands médias racistes des États-Unis ».

Rompre, pour le Maroc, ses relations diplomatiques deux fois en 10 ans est synonyme selon Bahram Ghasemi d’une politique instable dans ses relations étrangères.

Dans cette interview, Nasser Bourita accuse les autorités iraniennes de viser « notre diaspora en Europe, en Belgique en particulier », ajoutant que « les Marocains supposés adopter l’islam marocain modéré se voient maintenant enseigner l’islam par des Afghans, des Iraniens ou des personnes différentes. Nous avons donc vu - en particulier en Belgique - des attaques contre des villes et la première association marocaine pour l’islam chiite créée à Bruxelles ».

« Aujourd’hui, ils (les Iraniens) sont en train d’entreprendre les mêmes efforts dans d’autres pays d’Afrique du nord. Ils attirent certains de nos jeunes en leur accordant des bourses », a soutenu le ministre.