Le Premier ministre, Driss Jettou, prend part à La Baule (France), les 27 et 28 mai, aux travaux de la Conférence internationale de l’investissement, à laquelle le Maroc, invité d’honneur, est le seul pays non européen à participer.
Le Maroc est le premier pays de la rive Sud de la Méditerranée à être convié à la deuxième édition de cette Conférence, organisée par l’Agence française des investissements internationaux (AFIL). M. Jettou, accompagné notamment de Abderrazak El Mossadeq, ministre délégué chargé des Affaires économiques, des Affaires générales et de la Mise à niveau de l’économie, de Hassan Abouyoub, ambassadeur du Maroc en France et de Hassan Bernoussi, directeur des investissements, participe à cette Conférence à l’invitation de son homologue français, Jean-Pierre Raffarin. La Conférence internationale d’investissement, qui se tient sous le haut patronage de Romano Prodi, président de la Commission européenne, réunit tous les acteurs de l’investissement en Europe : Agences de développement, Agences de promotion de l’investissement, consultants, élus et responsables de l’investissement.
Les participants auront à débattre de l’attractivité du Site Europe et du rôle de la recherche et de l’innovation.
Parallèlement à cette Conférence, le "Réseau Euro-méditerranéen des Agences de promotion des investissements" (ANIMA) s’est réuni, mercredi, à La Baule, pour examiner les résultats du projet ANIMA, dont le Maroc fait partie du noyau dur aux côtés de la France et de l’Italie. Trois études ont été également présentées lors de cette réunion. Les résultats de celles-ci concernent l’investissement dans la région MEDA, l’évolution de l’image de la région MEDA et la Charte de l’investissement.
Selon ces documents, la région MEDA a reçu trois à quatre fois moins de flux d’investissements directs étrangers comparativement à d’autres zones du monde à fondamentaux économiques égaux.
Compte tenu des besoins de cette région en matière d’emploi, de capitaux et de prospérité, la situation a été jugée "réellement préoccupante", ont souligné les auteurs de ces études ANIMA.
Les responsables des Agences de promotion de l’investissement méditerranéens ont traité aussi, au cours de cette réunion, du futur du réseau ANIMA et des possibilités d’assurer sa continuité par son institutionnalisation dans le cadre d’une agence méditerranéenne pour la promotion des investissements.
Intégré au programme MEDA de coopération euro-méditerranéenne, le projet ANIMA s’inscrit dans le prolongement de diverses conférences tenues au niveau de la région, en particulier la Conférence des ministres de l’Industrie du 4 octobre 1998 à Klagenfurt, en Autriche, où l’on avait insisté sur la promotion des investissements. Les ministres avaient finalisé, à cette occasion, le programme du premier sommet de l’investissement en Méditerranée à Marseille et dont la deuxième édition est prévue au Maroc en 2005. Celle-ci coïncidera avec la dernière conférence annonçant la clôture du projet ANIMA. Ce projet, d’une durée de trois ans, est financé par l’Union européenne. Inscrit au programme de coopération de l’UE et des 12 pays partenaires (pays Med), il est piloté par un Consortium de trois pays, en l’occurrence la France, l’Italie et le Maroc, représentés respectivement par leurs institutions de promotion à savoir l’AFIL, l’Institut italien ICE et la Direction marocaine des investissements.
MAP
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