Les invasions de criquets pèlerins seront « de plus en plus difficiles à prévenir et à contrôler dans un climat en réchauffement ». Ce sont les conclusions d’une étude publiée mercredi dans Science Advances, et réalisée par Xiaogang He, professeur assistant à l’Université nationale de Singapour, et d’autres chercheurs. Ceux-ci ont évalué le risque d’invasions acridiennes en Afrique et au Moyen-Orient et le lien avec le changement climatique. Après analyse des incidents d’invasions de criquets pèlerins de 1985 à 2020 à l’aide de l’outil de données Locust Hub de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les scientifiques ont créé et utilisé un cadre basé sur des données pour examiner les schémas acridiens, afin de découvrir ce qui peut provoquer des invasions sur de longues distances.
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Cette étude a permis aux chercheurs de constater que 10 pays, dont le Kenya, le Maroc, le Niger, le Yémen et le Pakistan, ont connu la majorité des crises acridiennes parmi 48 pays touchés, mais aussi de découvrir un lien étroit entre l’ampleur des invasions acridiennes et les conditions météorologiques et terrestres telles que la température de l’air, les précipitations, l’humidité du sol et le vent. L’étude révèle également que les criquets pèlerins sont plus susceptibles d’infester les zones arides qui reçoivent des pluies soudaines et extrêmes, et que le nombre d’insectes lors d’une infestation est fortement influencé par les conditions météorologiques.
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L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qualifie le criquet pèlerin de « ravageur migrateur le plus destructeur au monde ». Selon la banque mondiale, une invasion acridienne survenue en Afrique de l’Ouest entre 2003 et 2005 a affecté les cultures. Les dégâts sont estimés à 2,5 milliards de dollars. Plus de 450 millions de dollars avaient été mobilisés pour répondre à cette invasion.