Des actions seront mises en place pour contrer les problèmes liés au retrait de la garde des enfants des ressortissants marocains par les services sociaux de divers pays européens, a promis le ministre marocain des Affaires étrangères, de la...
Les relations entre le Maroc et la France, d’habitude très chaleureuses, ont connu un sérieux coup de froid vendredi, après une descente policière dans la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Neuilly. La justice française cherchait à auditionner Abdellatif Hammouchi, patron du contre-espionnage marocain, dans le cadre de plaintes pour des présumés faits de tortures.
Le Maroc, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, rejette catégoriquement les accusations portées contre le patron de la DGST et qualifie cette affaire d’incident rare et inédit dans les relations avec son premier partenaire économique. Pour manifester son mécontentement, le Maroc a convoqué l’ambassadeur de France à Rabat, Charles Fries, pour lui "signifier la protestation vigoureuse du Royaume".
A l’origine de l’affaire, une plainte de l’ONG française "Action des chrétiens pour l’abolition de la torture" (Acat), qui a profité de la présence en France d’Abdellatif Hammouchi dans le cadre d’une rencontre du ministre marocain Mohamed Hassad avec ses homologues européens, pour demander aux autorités françaises de l’entendre à propos de faits présumés de tortures envers deux citoyens marocains.
La première victime serait le franco-marocain Adil Lamtalsi, qui affirme avoir été arrêté à Tanger en 2008, puis torturé pendant plusieurs jours à Temara afin de lui faire signer des aveux. La justice marocaine l’a condamné à 10 ans de prison pour détention et trafic de drogue. Il purge actuellement sa peine en France, après son transfert du Maroc.
Une deuxième plainte a été déposée jeudi dernier par Ennaâma Asfari, condamné à 30 ans de prison pour "constitution d’une bande criminelle et complicité de violence avec préméditation ayant entraîné la mort d’agents des forces publiques dans l’accomplissement de leurs fonctions".
La France évoque un incident regrettable. "En réponse à la demande des autorités marocaines, nous avons immédiatement demandé que toute la lumière soit faite, le plus rapidement possible, sur cet incident regrettable, dans l’esprit de l’amitié confiante qui lie la France et le Maroc", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal.
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