Les choses se précisent pour les licenciements à Royal Air Maroc
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En raison de la pandémie du Covid-19, les entreprises marocaines sont en proie à un marasme économique, croulant sous le poids des salaires et impayés bancaires. Déjà, plusieurs managers se ruent dans les cabinets de consultation avec pour objet, l’opportunité et le mode d’emploi d’un licenciement massif.
Début avril 2020, environ 142 000 entreprises ont déclaré au HCP avoir arrêté définitivement ou temporairement leurs activités. 89% en arrêt dans l’hébergement et la restauration. Viennent ensuite le textile et cuir, puis les industries métalliques et mécaniques ; dans l’immobilier, 60% des entreprises en arrêt d’activité.
Les chefs d’entreprise de plus en plus préoccupés par ces temps de morosité économique due à la pandémie du coronavirus, et bien des employés redoutent l’utilisation massive des licenciements économiques, vus comme le couloir qui va les expédier dans la précarité.
Des banquiers font déjà l’option des licenciements massifs avec des motifs comme ce qu’un responsable juridique d’une grande banque appelle « la non-atteinte d’objectif de production par un salarié ou la perte d’employabilité ».
Selon L’Economiste, les prévisions du secteur bancaire sont des plus sombres avec la montagne des créances en souffrance : 77 milliards de DH à fin juillet 2020. Les impayés de crédits à la charge des entreprises est de 44 milliards de DH. La Banque centrale redoute une hausse des créances non honorées. « Le Maroc voit sa cote de risque révisée. Elle passe du risque faible à risque modéré ».
Ainsi, certains praticiens du droit, au regard de la forte sollicitation des consultations sur l’opportunité et le coût financier d’un licenciement massif, annoncent une grande saison de procédures collectives, fait savoir la même source.
Devant ce sombre tableau, le patronat plaide pour la flexibilité du code du travail avec « la réduction de la masse salariale pour sauver l’entreprise ».
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