En France, 1.200 imams officient dans les 2000 mosquées et salles de prière du pays, indique la Grande mosquée de Paris, qui affirme que seuls 200 imams sont qualifiés pour exercer leur profession. Certains d’entre eux, ne maîtrisent même pas la langue française pour pouvoir véhiculer les valeurs de la laïcité auprès des jeunes musulmans nés en France.
Ces imams, donnent une "image caricaturale" de l’Islam, qui favorise l’intégrisme religieux, explique le président d’une association musulmane parisienne. Alors que Nicolas Sarkozy veut former des imams qui parlent français, connaissent la culture française et respectent les coutumes du pays.
En 2008, l’Institut Catholique a conclu un accord avec la Grande mosquée de Paris, en vertu duquel l’Etat finance en partie la formation des Imams, dans le cadre du programme "Religions, laïcité, interculturalité", afin de les sensibiliser aux spécificités du régime de laïcité et à la ’’pluralité religieuse". La formation assurée par l’institut Catholique est contestée par une grande majorité de la communauté musulmane de France.
L’université de la Sorbonne rejette un projet de création d’un institut d’études islamiques. Quant à Yazid Sabeg, le commissaire à la diversité, pour sa part, défend l’idée d’une autorité certificatrice comme la grande mosquée de Paris
En attendant, ’’l’Islam de France’’ ou ’’l’Islam en France’’, est stigmatisé par une classe politique, qui gère un discours élitiste. Les musulmans de France, eux, ont souvent l’impression d’être de trop et que l’islam en général ’’serait incompatible avec la France’’.
L’islamologue Rachid Benzine, estime que la France devrait réviser le pacte laïque avec les musulmans et les associer à une sorte de "relecture" de l’histoire de la laïcité et à une "refondation" de cette dernière.