L’ancien agent consulaire marocain à Barcelone, Hamid Chraite, se trouve dans une situation délicate. Il est sous la menace d’une extradition au Maroc, une demande approuvée par le Parquet de l’Audience nationale.
Un ressortissant marocain, interpellé en août 1999 aux Etats-Unis et recherché par la justice française pour son implication dans une affaire de trafic de faux dinars de Bahrein instruite à Paris, a été extradé samedi vers la France.
Un ressortissant marocain, interpellé en août 1999 aux Etats-Unis et recherché par la justice française pour son implication dans une affaire de trafic de faux dinars de Bahrein instruite à Paris, a été extradé samedi vers la France, a-t-on appris lundi de source proche du dossier. Dès son arrivée à Paris, samedi matin, Hicham Mandari, 36 ans, a été présenté à la juge d’instruction en charge de ce dossier qui lui a notifié les charges pesant contre lui. Il a été écroué à la prison parisienne de la Santé. Hicham Mandari est visé par un mandat d’arrêt international pour "transport, mise en circulation et détention de signes monétaires contrefaits ou falsifiés". La justice française enquête sur l’impression et la diffusion de faux billets de 20 dinars du Bahrein pour un montant total de 140 millions de dinars de ce pays (407 millions d’euros). Les billets, imprimés en Argentine, ont transité par le Niger et le Tchad avant d’être échangés, via différentes filières et de nombreux intermédiaires, au Moyen-Orient et en Europe, en particulier à Paris. Les commanditaires de cette opération de contrefaçon sans précédent n’ont cependant pas été clairement identifiés. En mai 1998, Hicham Mandari a procédé, à Paris, à l’échange de milliers de faux billets de 20 dinars correspondant à environ 3 millions d’euros. "Au moment où il a procédé à l’échange, mon client avait toutes les raisons de penser que ces billets étaient vrais et ceci sera démontré", affirme son avocat, Me William Bourdon. Interrogé sur cette extradition, Me Bourdon indique que son client l’a acceptée "en raison de l’assurance donnée par la France qu’il ne serait pas extradé vers le Maroc". Le ministère français de la Justice a confirmé que Hicham Mandari ne sera pas extradé vers le Maroc. En juin 1999, Mandari avait publié, sous forme d’encart publicitaire dans le Washington Post, une lettre ouverte au Roi Hassan II, dans laquelle il menaçait de rendre publiques des informations de nature, selon lui, à nuire gravement à son image.
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