Belgique : Mohamed Aabbassi a risqué sa vie pour sauver une famille des flammes (vidéo)
La presse flamande en parle comme un héros, Mohamed Aabbassi l’aurait refait sans hésiter même s’il a manqué d’y laisser sa vie.
Un Marocain de 70 ans a entrepris un voyage jusqu’au Yemen pour chercher sa fille qui, enceinte et avec deux enfants, avait perdu son mari lors d’une explosion et ne pouvait quitter la ville de Dammaj, où elle habitait, pour retourner au Maroc.
L’histoire très émouvante racontée par le Comité International de la Croix Rouge (CICR) lui même, relate les péripéties endurées par Hatem Ben Hammou pour aller récupérer sa fille. Il est décidé à rentrer au Maroc avec elle, sinon c’est son cœur qui mourra.
« Elle m’a dit que les combats l’empêchaient de quitter la ville, donc je lui ai promis d’aller la chercher », explique Hajj Hatem.
Quand il apprend que sa fille Samira a perdu son mari suite à l’explosion d’un obus, Ben Hammou n’a qu’un seul but, aller chercher sa fille et ses deux petits-enfants au Yemen. Cette dernière ne peut quitter la ville à cause des combats qui s’y déroulent. Il se décide alors à aller la chercher.
Plusieurs semaines passent avant qu’il ne reçoive son visa pour pouvoir aller chercher sa fille dans la province de Saada, au nord-est du Yemen où se trouve la ville de Dammaj, lieu de résidence de Samira.
Les problèmes s’accumulent dès son arrivée au Yemen. Hajj Hatem ne parlant que l’amazigh, très peu l’arabe et quelques notions en français, a du mal à communiquer avec les populations locales, mais Ben Hammou n’a pas l’intention de quitter le pays sans sa fille. Il en informe les autorités locales, ainsi que l’ambassade du Maroc.
Il apprend le 4 novembre qu’un convoi du CICR entre dans la ville de Dammaj pour évacuer les blessés. Il fond en larmes et supplie le chef de la délégation de ramener sa fille. Même si elle est enceinte et mère de deux enfants en bas âge, le CICR a pour mission de n’évacuer que les blessés graves, ce qui n’est pas le cas de Samira et de ses enfants.
“Si je dois rentrer chez moi sans ma fille, c’est mon cœur qui mourra.”
El Hajj Hatem ne perd pas espoir et le 8 novembre, l’organisation internationale obtient les garanties suffisantes pour retourner dans la ville de Dammaj et dans le convoi de retour, sa fille Samira et ses petits-enfants sont les premiers civils non blessés à être évacués.
Depuis, sa fille enceinte et ses deux petits-enfants, qu’il n’avait d’ailleurs jamais vus, sont retournés au Maroc via la capitale du Yemen, Sanaa.
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La presse flamande en parle comme un héros, Mohamed Aabbassi l’aurait refait sans hésiter même s’il a manqué d’y laisser sa vie.
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