Au début de la crise sanitaire, le gouvernement marocain, pour renforcer son système de santé déjà fragile, a décrété, le 22 mars 2020, l’état d’urgence sanitaire. Après trois mois d’application stricte, cette mesure a été assouplie, mais les restrictions de déplacements entre les villes et le couvre-feu ont été maintenus. Ces efforts ont permis de réduire le nombre de décès par jour de 92 (à fin novembre 2020) à seulement 4 au cours des dernières 24 heures.
Après avoir atteint cet objectif, le Maroc a orienté ses efforts pour garantir l’immunité collective à sa population. Dans cette perspective, il a engagé des négociations simultanées avec plusieurs laboratoires de vaccins. Aujourd’hui, le royaume a déjà vacciné plus de 4 millions de personnes avec les vaccins britannique AstraZeneca et chinois Sinopharm. Pour accélérer la campagne de vaccination en cours, lancée le 29 janvier, le gouvernement vient d’autoriser l’acquisition du vaccin russe Spoutnik V et celui américain Johnson & Johnson.
Le ministre de la Santé, Khaled Ait Taleb a expliqué à EFE, que le vaccin Spoutnik V a été approuvé par le comité scientifique marocain et qu’un million de doses ont été déjà commandées et seront livrées en deux lots, en mars et avril.
Par ailleurs, le roi Mohammed VI a ordonné la vaccination gratuite pour les plus de 18 ans (y compris les résidents étrangers). En moyenne, 100 000 doses sont inoculées au quotidien. La semaine dernière, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a félicité le Maroc d’être l’un des dix pays du monde à avoir relevé le défi de la vaccination avec 4 169 133 vaccinés avec la première dose jusqu’à la date du 12 mars et 1 224 959 avec la deuxième dose.
Ait Taleb a souligné que le rythme de vaccination de la première dose va ralentir dans les prochains jours en raison des difficultés d’approvisionnement mondial, mais il a rassuré que la campagne nationale de vaccination atteindra son objectif de l’immunité collective.