
L’humoriste marocain Gad Elmaleh a tenu sa promesse de venir en aide aux victimes du puissant et dévastateur tremblement de terre qui a frappé le Maroc.
Il a pu réaliser un rêve d’enfant. Etre connu et reconnu. Né à Casablanca en 1971, Gad El Maleh peut aujourd’hui difficilement passer inaperçu dans les rues de la ville. Il est devenu une vedette de télévision, de théâtre et de cinéma. Ses sketches se vendent comme des petits pains.
Tout a commencé quand un ami d’enfance lui demande de faire du rire son métier. "Il m’a réveillé. Arrête de nous faire rire, fais rire les autres, m’a -t-il dit". Un vrai truc de fou.. Mais l’idée est intéressante. N’ai-je pas toujours fait rire, même tout petit. Les professeurs et directeurs des écoles de Casablanca ne me mettaient-ils pas dehors, tellement j’étais turbulent ? Je n’arrêtais pas de faire le spectacle en classe. J’ai fait 5 classes en secondaire et 7 écoles. Une fois qu’il n’y avait plus d’école pour moi à Casa, j’ai décidé d’aller conquérir celles du Canada ! C’est ainsi qu’à 17 ans, j’ai quitté le Maroc sur un coup de tête. J’ai reçu une bourse pour étudier en France. En réalité, j’ai passé mon temps à flâner, à voir des spectacles et raconter des blagues aux amis. Pourquoi je n’aimais pas l’école ? C’est par ce que l’ordre préétabli me révoltait contre l’ordre établi par les professeurs. Si, je voulais apprendre... mais à ma manière à moi !
C’est certain. Gad n’aime pas les chaînes. Je ne suis pas marié et je ne m’y résoudrais pas de si tôt ! Le mariage est une chose qui me fait peur. Je sais que c’est choquant, mais je pense qu’on peut vivre de bonnes choses sans être marié !
Non, je ne suis pas anti-conventionnel. La preuve : Je ne fume toujours pas devant mon père. Mes amis français n’arrivent pas à comprendre ça. A trente ans, je n’ai jamais sorti une cigarette devant mon père.
Si je suis satisfait de ce que je suis devenu ? Je ne saurais pas répondre. C’est une question de fin de parcours et je ne pense pas être à la fin du mien. Quand j’étais môme à Casablanca, je me disais : il faut que je fasse quelque chose pour que les gens me reconnaissent dans la rue. Aujourd’hui, cette partie du rêve s’est réalisée. Mais je continue de rêver.
Je ne rêve pas d’enfants, d’appartement, ni d’une décapotable. Ce qui me fait rêver, c’est la longévité. Dans trente ans, j’aimerai encore être là, et être aussi bon, sinon meilleur.
L’économiste
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