Une mère et ses trois enfants d’origines marocaines, âgés de 3, 5 et 6 ans, ont été brûlés vifs mercredi dans l’incendie de leur petit pavillon de banlieue parisienne, à Vitry-sur-Seine, un drame découvert par leur père et dont l’origine est à priori accidentelle.
Selon la police et les pompiers, l’incendie, parti d’un cabanon en bois accolé à l’arrière de la maison, s’est déclaré en fin de matinée et s’est rapidement propagé au rez-de-chaussée de l’habitation.
La mère, ses deux fillettes âgées de 3 et 6 ans et son petit garçon âgé de 5 ans se sont alors trouvés cernés par les flammes. La famille a été bloquée au niveau du rez-de-chaussée, elle était prisonnière à l’intérieur du bâtiment. Malgré la rapidité de l’intervention, les secours n’ont rien pu faire.
Un premier corps carbonisé, celui d’un enfant, a été retrouvé peu avant midi. Trois autres corps calcinés, ceux d’un adulte, vraisemblablement la mère, et de deux enfants, ont été retrouvés à 13h.
Le pavillon, doté d’une structure avec de nombreux éléments en bois devenus très secs et inflammables en raison de la chaleur de ces derniers jours, ne disposait pas de sortie arrière, et l’incendie pourrait avoir rendu difficile une fuite par l’avant.
L’origine du sinistre est indéterminée, mais a priori accidentelle. Il n’y a pas d’indice qui permette d’orienter l’enquête vers une piste criminelle. C’est le père, marocain, qui a donné l’alerte, lorsqu’il a vu le pavillon en feu, à son retour du travail, vers 11h30.
Selon la police, un témoin a indiqué avoir entendu une explosion, peut-être due à une bombonne de gaz, qui a aussi été entendue par le père de famille au moment de son arrivée. Le pavillon s’est aussitôt embrasé.
Le père, très choqué, a dû être conduit à l’hôpital. Un périmètre de sécurité a été mis en place par la police autour des lieux du sinistre, où les agents du laboratoire central de la police technique et scientifique ont procédé une bonne partie de l’après-midi à des prélèvements.
Deux autres pavillons voisins ont également été touchés par les flammes, mais sans gros dommages. Quatre ou cinq familles, soit dix à douze personnes, seraient temporairement relogées, en raison de la fragilisation par l’incendie d’un mur mitoyen. Une autopsie des quatre victimes sera par ailleurs pratiquée jeudi à l’Institut médico-légal de Paris.
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