D’après les résultats de la campagne de testing, révélée mercredi par France inter, outre la sévère discrimination à l’embauche dans les grandes entreprises françaises, une discrimination plus faible est remarquée selon le lieu de résidence. Elle est encore plus prononcée dans les grandes entreprises, notamment celles dont le chiffre d’affaires est supérieur à la médiane et se concentre dans quelques secteurs d’activités, poursuivent les chercheurs.
Contrairement aux promesses du président Emmanuel Macron en 2018, les noms de ces entreprises ne sont pas encore rendus publics afin de pouvoir les "poursuivre en justice", déplore la Fédération nationale des Maisons des potes.
Cette campagne a été menée entre octobre 2018 et janvier 2019, auprès de 103 grandes entreprises parmi les 250 plus fortes capitalisations de la bourse de Paris. Elle a également été réalisée par une équipe de chercheurs de l’université Paris-Est-Créteil, à la demande du gouvernement.
Ces chercheurs ont mené plus de 8500 tests en combinant des candidatures et des demandes d’information, en réponse à des offres d’emploi ou de façon spontanée. À chaque test, deux profils fictifs identiques sont envoyés, l’un avec un prénom et nom d’origine maghrébine (comme Hicham Kaidi ou Jamila Benchargui), l’autre avec un patronyme d’origine française (comme Julien Legrand ou Emilie Petit), précise la même source.