La dure réalité d’une étudiante marocaine en France
En France, la crise sanitaire liée au coronavirus n’a pas épargné les étudiants marocains et d’autres nationalités. Sans aide familiale et job d’été, ils vivent dans la précarité.
Être confiné près des siens par ces temps de difficultés extrêmes, vaut bien que de l’être, à des milliers de kilomètres, loin de ceux qu’on aime. Les étudiants étrangers confinés à Aurillac, comme Kenza, originaire du Maroc et en dernière année de licence professionnelle, passent tout leur temps à s’inquiéter pour leurs proches, depuis le début de la pandémie.
Ophélie, Kenza, Éric ou Laliya, luttent désespérément contre l’ennui et l’éloignement qui commencent par peser lourd depuis que la pandémie a poussé les autorités françaises à prendre des mesures strictes pour protéger la population. Ils n’ont que les cours par correspondance et les réseaux sociaux, ou le téléphone pour lutter contre la monotonie du confinement, très loin de chez eux, rapporte le journal La Montagne.
Comme Kenza qui vient du Maroc, ces quatre étudiants étrangers ont vu leur année prendre un coup, et se posent de nombreuses questions sur la suite de leur formation, tout en émettant des craintes concernant leurs familles, sur ce qu’elles peuvent être en train de traverser à cause de la pandémie. "Heureusement qu’on reçoit les cours, sinon, ce serait encore plus difficile", observe Kenza.
"Je m’inquiète surtout pour ma mère, qui est une personne à risque, puisqu’elle est diabétique et connaît des problèmes respiratoires. Ça crée de grosses inquiétudes et presque de la panique. Ma mère m’appelle tous les jours, s’informe sur ce qui se passe ici, me répète des choses que j’entends déjà aux infos. Et savoir qu’on ne peut pas rentrer, qu’elle ne va pas me voir avant un bon moment, ça m’inquiète encore plus", dit-elle, inquiète.
Si au Maroc, la situation avoisinait les 2 000 cas déjà à la mi-avril, malgré les mesures drastiques que le pays a imposées, en Europe, la situation est bien lourde. "On n’a pas beaucoup d’informations sur la localisation des cas. Autour du 18 avril, il y avait à peu près de 400 cas, parce que c’est arrivé quelques semaines après la Métropole. Ils n’ont pas encore atteint le pic là-bas, et je crois qu’ils ne respectent pas trop le confinement. C’est inquiétant parce que la Réunion est une petite île et le virus peut se propager très vite", redoute Ophélie.
Quant à Kenza, elle se sert de l’argument selon lequel Aurillac est moins touchée par le virus, pour se soustraire aux inquiétudes de ses parents, dont la fréquence constitue une source particulière de stress. "C’est sûr que je préfère être à Aurillac que dans une grande ville en ce moment, ajoute Kenza. La jeune femme apprécie également d’avoir pu rentrer à Aurillac juste à temps pour s’y confiner, alors qu’avant le confinement, elle était en stage à Clermont-Ferrand. Kenza et Ophélie s’attendent à finir leur dernière année un peu plus tard, du fait de stages à terminer, mais aussi à cause de l’incertitude qui plane sur la fin de la pandémie et le retour à une vie normale.
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