Des français bloqués au Maroc attendent leur rapatriement

30 décembre 2021 - 20h00 - France - Ecrit par : P. A

De nombreux ressortissants français, belges et italiens bloqués au Maroc depuis la suspension des vols le 29 novembre dernier, attendent d’être rapatriés. Estimés à plus de 400, ils sont impatients de rentrer chez eux.

Arrivé fin août au Maroc depuis la France, Jaouad et Hajer Ait Ameur sont bloqués depuis un mois et attendent leur rapatriement. « C’est extrêmement difficile. On appelle tous les jours l’ambassade et les consulats. On a l’impression d’être au fin fond de l’océan », confie le couple parisien à LCI. Comme eux, plusieurs ressortissants étrangers (français, italiens, belges…) se retrouvent dans la même situation depuis la suspension des vols.

Le Maroc a organisé des vols spéciaux pour ces milliers de ressortissants français (20 000 au 30 novembre), mais Jaouad et Hajer Ait Ameur étant arrivés par bateau avec leur véhicule, n’ont pu être rapatriés car ils ne voulaient pas s’en séparer. « C’est impossible de repartir sans. C’est mon moyen de travail », indique Jaouad Ait Ameur, journaliste de profession.

À lire : Des Français bloqués au Maroc rapatriés ce samedi

Un autre couple, Nadia Pion et son mari, Nicolas, arrivés le 27 octobre au Maroc, ne peuvent pas quitter le royaume sans leur caravane. « On y a mis toutes nos économies. Et puis, pour la mettre où ? On ne peut pas financièrement louer un garage pendant des mois », précise Nadia. Et d’ajouter : « On n’a reçu aucune réponse de la part de l’ambassade et le consulat lui renvoie la balle. On se sent pris en otage. On est ressortissants français, avec un passeport français et il n’y a pas de solution. C’est hallucinant ! ».

Pour le couple, « c’est injuste et incompréhensible » de voir que les liaisons maritimes commerciales continuent et qu’il est « si compliqué d’affréter un bateau pour nous laisser repartir ». L’ambassade de France a indiqué sur son site internet que les frontières terrestres et maritimes avec le Maroc sont suspendues « jusqu’à nouvel ordre ». De leur côté, les autorités françaises promettent d’engager les discussions avec le Maroc afin de trouver une solution au problème. Les deux couples, dos au mur, craignent que leurs visas touristiques, prévus pour 3 mois, ne viennent à expiration avant leur rapatriement.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Liaison maritime - Rapatriement - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Un ferry pour rapatrier les français bloqués au Maroc

Un ferry qui reliera Tanger Med à Marseille, est programmé pour les citoyens européens et aux résidents permanents le 2 février prochain.

Des touristes français bloqués au Maroc pour avoir utilisé des drones

Quatre touristes français, originaires de Charente-Maritime, ont été arrêtés à la douane marocaine pour avoir utilisé deux drones pendant leurs vacances au Sahara, ignorant que...

Vous pouvez prendre l’avion au Maroc ... en y mettant le prix !

Les autorités marocaines maintiennent leur espace aérien fermé aux vols réguliers, mais autorisent l’atterrissage d’avions privés. Toutefois, il faut y mettre le prix.

Des Français bloqués au Maroc rapatriés ce samedi

Les autorités françaises ont prévu un rapatriement ce samedi 8 mai de leurs ressortissants bloqués au Maroc. Le départ s’effectuera par bateau à partir de Tanger Med vers...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : plus de mariages, moins de divorces

Le Haut-commissariat au plan (HCP) vient de livrer les dernières tendances sur l’évolution démographique, le mariage, le divorce et le taux de procréation par rapport à 2020, année de la survenue de la crise sanitaire du Covid-19.

Le Maroc prépare les aéroports de demain

Le Maroc prévoit de se doter d’un nouveau Schéma directeur aéroportuaire national à l’horizon 2045, le dernier élaboré en 2013 étant devenu obsolète.

Maroc : colère des gérants de salles de fêtes

Après l’impact de la pandémie de Covid-19 sur leurs activités, les propriétaires et gérants de salles de fêtes disent faire face aujourd’hui à une concurrence déloyale insupportable de certains individus proposant des salles informelles et des villas...