Les budgets et gestion des Fondations des œuvres sociales des ministères sont dans le viseur de la Cour des comptes qui compte bien en révéler les malversations potentielles. Mais les œuvres sociales des parlementaires (conseillers et députés), non. Nulle inspection en vue, pour le moment.
Les ministères ont chacun une fondation des œuvres sociales dont l’objectif est de lancer et suivre des projets sociaux dont les bénéficiaires sont le personnel, actif ou retraité. Ces fondations s’occupent entre autres du domaine de la santé, celui du logement, des colonies de vacances, ou encore des denrées alimentaires à prix cassés.
Et des malversations, il peut y en avoir. A titre d’exemple, en 2016, la gestion de la Fondation des œuvres sociales dépendante des Travaux publics avait été pointée du doigt par cette même Cour des comptes, dont les magistrats avaient révélé l’existence de prestations immobilières censées profiter au personnel cible mais qui finalement servaient des intérêts purement commerciaux.
Là on parle d’inspections des fondations de tous les ministères, sauf… Le360 écrit : « Seules les deux fondations chargées des œuvres sociales des parlementaires (conseillers et députés), qui gèrent un budget annuel de 5 millions de dirhams, ont été épargnées ».
Une raison est citée plus tard, par la même source, qui s’appuie sur un article d’Al Akhbar : « Ces vingt fondations ont été ciblées en fonction du budget annuel mis à leur disposition. L’inspection concerne en effet toutes les fondations des œuvres sociales dont l’allocation annuelle dépasse les 6 millions de dirhams ». Étrange choix de chiffre...
Car en effet 5 millions de dirhams font moins que 6 millions de dirhams. Le nombre des salariés et des bénéficiaires ne semble pas être un paramètre pris en compte.
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