Sale temps pour les fleuristes marocains

21 septembre 2020 - 15h20 - Maroc - Ecrit par : J.K

Sale temps pour les fleuristes du Maroc. Le secteur, axé sur une marchandise hautement périssable, traverse une douloureuse période qui dure depuis début de l’état d’urgence sanitaire.

« Je suis au magasin depuis 9H, mais à l’heure qu’il est, je n’ai encore écoulé ne serait-ce qu’une rose ». Ces propos disent tout. Ils ont de Abdelghani, marchand de fleurs, rapporte Al Bayane, après un tour dans le marché de fleurs situé dans le quartier des hôpitaux, sur le boulevard Zerktouni à Casablanca.

À l’instar de plusieurs domaines d’activités commerciales, les marchands de fleurs broient du noir, durement frappés par l’interdiction des mariages, baptêmes, circoncisions et autres cérémonies festives.

« Même les couples n’ont plus la tête à s’offrir des fleurs. Ils doivent, en cette période critique, avoir d’autres priorités » confirme le marchand de fleurs, ajoutant que « en plus de cela, les conférences ne sont plus d’actualité en ces temps de pandémie, alors que nous faisions un peu de chiffres grâce à ces évènements ».

Les visites à l’hôpital étant très régulées depuis le début de la pandémie, les malades ne reçoivent plus des bouquets de leurs parents et amis.
« Nos prix ont été divisés par deux afin d’encourager les consommateurs. Les grands bouquets qui coûtent 500Dhs sont désormais négociés entre 150 et 120 Dhs ». « Mais malgré cela, le client se fait rare », se plaint Abdelghani, fait savoir la même source.

Conséquence, en plus de la mévente, il y a des pertes énormes, parce que, ce sont des produits essentiellement périssables, au point de faire dire à Abdelghani que : « Nous travaillons pour le fournisseur uniquement. (…). Les plus chanceux déplorent 1000 Dhs de perte mensuelle. D’autres, enregistrent des pertes bien plus importantes ».

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