
Le député Kamal Ait Mik, membre du groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la Chambre des conseillers, a relevé des erreurs dans l’écriture des mots amazighs sur les panneaux de signalisation routière.
Et de 4 pour le festival de la culture amazigh. Organisée par l’Association Fès-Saïss en partenariat avec la Fondation esprit de Fès, l’Institut royal de la culture amazigh la Fondation BMCE, et le Centre sud/nord pour le dialogue interculturel, cette édition aura lieu du 3 au 6 juin prochain.
Initiée sous le thème « 1.200 ans de symbiose et d’unité du peuple marocain », cette manifestation s’inscrit dans le cadre des hautes directives royales relatives à la promotion de la culture amazigh et de la culture populaire, indique Moha Ennaji, directeur du festival. Et d’ajouter que le point fort de cette initiative est l’accent mis sur la signification historique, sociale et civilisationnelle du brassage culturel arabo-amazigh. Il s’agit de dégager une vision cohérente, permettant de consolider le dialogue pour une culture démocratique.
Le festival s’articule sur deux aspects : Un colloque consacré au débat sur « le brassage de la culture arabo-amazigh », et une animation dédiée à la chanson et à la poésie amazigh et populaire. L’ambition des organisateurs est d’éclairer sur l’impact positif que le pluralisme culturel en général et l’Amazigh en particulier peut avoir sur la démocratie, le développement durable et la sauvegarde du patrimoine. Ce serait également l’occasion d’œuvrer à la consolidation du processus de développement, des valeurs de la paix, de dialogue et de cohésion sociale.
Parallèlement aux débats et tables rondes, le festival comprendra des spectacles de chants amazigh et populaire interprétés par des artistes venant de différentes régions du Royaume. Y figurent Mustapha Oumguil, Abdelaziz Ahouzar, Saïda Titrit, Fatema Tabaamrant, Amarg Fusion (Souss), Groupe Mabrouk (Rif), Djamel Allam et Abder Oulahlou (Algérie).
Pour ce qui est du colloque, la priorité sera donnée aux moyens qui permettraient une approche intégrée du rôle du brassage culturel dans la consolidation de la modernité et de la démocratie. Les intervenants réagiront également sur l’approche qui privilégie la dimension humaine et sociale. Le colloque se propose également d’ouvrir de nouvelles perspectives pour passer à une autre phase du débat sur la différence. Une phase qui viserait à lier l’orientation politique fondée sur la différence culturelle à une politique démocratique de justice sociale.
Ainsi, parmi les axes inscrits à l’ordre du jour, figurent des « aperçus sur l’histoire du brassage de la culture arabo-amazigh », « le patrimoine amazigh dans la civilisation et la culture marocaine », « les coutumes, la religion et l’Etat », et « les fondements culturels de la société marocaine (africain, andalous, musulman et juif) ». Les participants échangeront notamment autour de « la culture en tant que dynamique de développement », les « identités culturelles, modernité et démocratie », la « diversité culturelle et mondialisation », « la culture arabo-amazigh et la création artistique et littéraire ».
En tout cas, le directeur du festival promet un grand moment de réflexion. Selon lui, ce colloque se veut une opportunité pour les experts, les chercheurs et les acteurs de la société civile de débattre des questions relatives à l’histoire, la modernité et la diversité culturelle et leur rôle dans la consolidation de la démocratie, du développement et de la cohésion sociale. De plus, le festival propose cette année des expositions de livres, de produits de l’artisanat, d’œuvres d’art, et du tapis amazigh. Enfin, un vibrant hommage sera rendu au professeur Ahmed Boukous, recteur de l’Institut royal de la culture amazigh pour ses contributions louables au rayonnement de la culture amazigh.
Source : L’Economiste - Youness Saad Alami
Ces articles devraient vous intéresser :