France : les Restos du cœur refusent une bénévole voilée
Le port du voile a été la raison principale de l’exclusion d’une bénévole d’un centre de l’association « Les Restos du Cœur » sis à Toulon. Cet incident, qui s’est produit le 3...
Pour l’ONU, il s’agit d’une « atteinte à la liberté de religion » après le licenciement d’une musulmane voilée d’origine marocaine de la crèche française Baby-Loup.
Appelant les autorités françaises à l’indemniser, l’ONU considère que la France « n’a pas apporté de justification suffisante qui permette de conclure que le port d’un foulard par une éducatrice de la crèche porte atteinte aux libertés et droits fondamentaux des enfants et des parents la fréquentant », estimant que « l’interdiction qui lui a été faite de porter son foulard sur son lieu de travail constitue une ingérence dans l’exercice de son droit à la liberté de manifester sa religion ».
Licenciée en 2008, Fatima Afif avait été déboutée à deux reprises par les tribunaux, indique l’AFP qui rappelle que la chambre sociale de la Cour de cassation lui avait donné raison au motif qu’il s’agit d’une « crèche privée » et que son licenciement constituait « une discrimination en raison des convictions religieuses ». Cette décision avait été vivement critiquée par la classe politique.
La France devra donc indemniser cette musulmane de « manière adéquate et de prendre des mesures de satisfaction appropriées, incluant une compensation pour la perte d’emploi sans indemnités et le remboursement de tout coût légal ».
Aller plus loin
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