En vue de limiter la propagation du coronavirus, les États membres de l’Union européenne et la Commission européenne avaient décrété, le 17 mars, l’interdiction des voyages non essentiels vers l’UE. La mesure est en vigueur jusqu’au 15 juin.
Au cours de leur réunion, les ministres ont proposé une prolongation "courte" de cette échéance jusqu’au 30 juin, l’Espagne n’étant pas disposée à rouvrir ses frontières avant cette date.
La secrétaire d’État croate, Terezija Gras, présidente en exercice du Conseil de l’UE, lors d’une conférence de presse tenue au terme de la réunion, a précisé que la réouverture des frontières extérieures de l’UE doit se faire de façon "coordonnée, proportionnée et non discriminatoire".
"Si les contrôles aux frontières intérieures sont levés fin juin, nous devrons pouvoir envisager une levée progressive de l’interdiction des voyages non essentiels début juillet”, a déclaré pour sa part, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, se félicitant de la levée des contrôles dans la majorité des États membres. Elle espère aussi un retour à la normale au sein de l’espace Schengen "au plus tard fin juin".
De l’avis des autorités sanitaires, il n’y a pas de raison de maintenir des restrictions supplémentaires de voyager ou des mesures aux frontières au sein de la zone EU-Schengen "si des mesures sanitaires comme la distanciation physique restent de mise", a souligné Ylva Johansson, précisant qu’au final, " le dernier mot revient aux États membres".