Maroc : près de la moitié des étudiants abandonnent l’université sans diplôme

Près de la moitié des étudiants marocains quittent l’université sans diplôme. Voici les explications du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui.

Ils sont précisément près de 49,4 % d’étudiants à mettre fin à leur cursus universitaire sans décrocher un diplôme, indique le ministre, ajoutant que diverses raisons sont évoquées, pour expliquer cette situation, rapporte Al Ahdath Al Maghribiya.

Dans son exposé sur l’état des lieux de l’enseignement supérieur au Maroc devant la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des conseillers, Miraoui a souligné également que 35 % de l’ensemble des titulaires d’un baccalauréat scientifique ou technique préfèrent s’orienter vers les domaines des sciences économiques, sociales, littéraires et humaines en raison de la barrière de la langue.

Pour justifier leur choix, ces étudiants soutiennent qu’il est difficile de poursuivre leurs études en français, a fait part le ministre, constatant que cette situation entraîne des difficultés d’entrée et d’intégration sur le marché du travail.

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Évoquant les investissements faits dans le secteur, l’autorité a déclaré que des efforts ont été déployés par le ministère pour faire progresser le secteur de l’enseignement supérieur. « Le nombre de cycles de formations approuvées avait été porté à 3 858, dont 2 812 dans le public et 1 040 dans le privé. On compte également 32 833 places dans les instituts supérieurs et grandes écoles à accès limité, soit 5 % de plus par rapport à l’année universitaire précédente », a-t-il détaillé.

De plus, le gouvernement a ouvert huit nouvelles universités réparties sur plusieurs régions du royaume, dont les régions du sud, ont été ouvertes. Les montants des bourses aux étudiants ont aussi été revus à la hausse, passant de 200 MDH pour atteindre plus de 2 MMDH durant l’année universitaire en cours. 408 000 étudiants en ont bénéficié cette année, soit une augmentation de 1,5 % par rapport à l’année universitaire précédente.