Arrivés au Maroc en janvier pour travailler dans une compagnie de téléphone, Víctor et José Boquer Aranda, deux frères valenciens âgés de 22 et 20 ans, y sont bloqués. Sans passeport, sans argent ni téléphone portable, ils demandent l’aumône pour survivre et habitent non loin de Fnideq, dans une cabane de fortune construite de leurs mains.
En trois mois et demi, les deux Valenciens ont vécu l’enfer. « Nous avons été renvoyés du travail sans prendre de salaires ; et comble de malheur, nous avons été jetés à la rue… Nous attendons que le consulat nous aide à trouver une solution, mais rien pour le moment… On nous a dit d’aller à Ceuta ou Melilla, mais la frontière est fermée », raconte, dépité, Víctor dans une vidéo devenue virale sur Facebook.
Depuis lundi dernier, les deux Valenciens vivent à Fnideq, chez les parents de Randa, une jeune fille de 26 ans, originaire de Ceuta, dont le père, Mustafa Boughaba, les a surpris en train de mendier dans la rue.
Grâce à ce cri de détresse, Victor et José ont reçu des dons en nature et en espèces : 150 euros pour louer une maison, des vêtements et des vivres. Avec l’aide de Randa, ils ont pu trouver un logement où ils passent la nuit, en attendant leur rapatriement en Espagne.
En tout, plus de 1 200 Espagnols et Marocains résidant en Espagne seront rapatriés vendredi et samedi dans deux ferries de la compagnie Trasmediterránea qui quitteront le port marocain de Tanger Med pour celui d’Algésiras en Espagne.