Depuis l’éclatement du scandale de corruption connu sous le nom de « Qatargate », les difficultés pour renvoyer les Marocains déboutés de leur demande d’asile vers leur pays d’origine se sont accrues.
L’Espagne a été blanchie, la semaine dernière, par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) dans le dossier de "renvoi immédiat" de deux ressortissants africains, de l’enclave de Melilla, située au nord du Maroc.
Le verdict de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), vient remettre en cause la sentence qu’une chambre de cette cour a rendue, le 3 octobre 2017, en faveur des deux migrants, un Ivoirien et un Malien. Les autorités espagnoles avaient alors été condamnées, pour avoir fait quitter les deux migrants de ce territoire sous leur administration, précise un communiqué de la Cour, relayé par l’Express.
La Cour ne saurait tenir responsable l’État espagnol dans ce dossier, car les requérants se sont eux-mêmes embourbés dans une situation illégale en tentant de franchir volontairement, le 13 août 2014, les limites espagnoles au niveau de Melilla, ceci après avoir eu recours à la force, indique la Cour, dans son arrêt définitif.
Les deux plaignants, reconnaît la Cour, n’ont pas utilisé les voies légales pour faire leur entrée sur le territoire espagnol. Elle conclut qu’il n’y a pas eu violation de l’article 4 du protocole n°4 qui interdit les expulsions collectives et l’article 13 (droit effectif à un recours) de la Convention européenne des droits de l’homme.
Il faut préciser que Melilla et Ceuta, deux villes situées au nord du Maroc, représentent les portes d’entrée terrestres entre les continents africains et européens. Chaque année, des milliers de migrants tentent de franchir ces frontières, malgré les multiples risques que dénoncent les associations de défense.
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