L’ampleur du phénomène de l’immigration clandestine inquiète Ramón Morey, Délégué du Gouvernement aux Îles Baléares. A en croire celui-ci, chaque migrant en situation irrégulière paie entre 4 000 et 10 000 euros pour venir à Ibiza. Pourtant, les îles étaient "un itinéraire raté".
Après la deuxième arrivée de bateaux en huit mois, Ramón Morey, Délégué du Gouvernement aux Îles Baléares, fait le point et hausse le ton. Avant d’exprimer son état d’âme, il a révélé que tous les migrants qui tentaient d’atteindre les Pitiüses, en bateau, versaient entre 4 000 et 10 000 euros aux bandes illégales qui affrètent ces petites embarcations d’environ 4 ou 5 mètres de long, rapporte le média local, Diario de Ibiza.
Ces bandes chargent chaque bateau avec environ 14 ou 15 personnes. Au total, 5 d’entre elles étaient arrivées à Pitiüses, en une semaine, 3, à Formentera et, 2, à Ibiza, a indiqué Ramón Morey.
En tout, la Garde civile, la police nationale et la police locale de Formentera et de Santa Eulària ont procédé à l’arrestation de 63 personnes. Ce sont des hommes partis du port algérien de Dellys, parmi lesquels se trouvaient 6 mineurs (dont cinq étaient déjà dans un centre de Majorque). Les autres seraient des Algériens, détaille la même source. A tous, le message de Morey a été clair : "La route d’Eivissa est une route ratée. Cela ne vaut pas la peine de dépenser entre 4 000 et 7 000, parfois 10 000 euros, pour venir ici, et vous avez toutes les chances d’être retenus, a-t-il déclaré.
A en croire le Délégué gouvernemental, ces immigrants clandestins sont tous en parfaite santé, sauf l’un deux, hospitalisé pour paludisme. Cette situation n’est pas de son goût. Ainsi, Ramón Morey a martelé qu’il pèserait de tout son poids pour que l’immigration illégale entre l’Algérie et les îles soit une "route ratée".
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