
Le Maroc durcit le couvre-feu durant le ramadan
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Considérant que les restrictions à la mobilité imposées pour limiter la propagation du coronavirus constituent une atteinte à la liberté de culte, l’association Watani de Lleida, qui œuvre pour « la justice et la liberté », demande au conseil municipal d’autoriser exceptionnellement les fidèles musulmans à se rendre à la mosquée pour prier tard dans la nuit, pendant le mois sacré de Ramadan qui démarre mardi 13 avril.
« Nous avons demandé l’autorisation au maire pour que les gens aillent prier et puissent mener convenablement leurs rituels religieux en toute sécurité », explique Mourat El Boudouhi, porte-parole de l’association. À Lleida, il existe quatre mosquées pour une communauté musulmane de 5 000 habitants. Le conseil n’a pas encore répondu à la demande mais avance que d’autres entités musulmanes de la ville, comme la communauté Ibn Hzan, « ne partagent pas cette proposition » et entendent respecter les mesures sanitaires en vigueur, ajoutant que la compétence réglementaire incombe au Procicat.
L’association Watani s’est également adressée au délégué de la Generalité de Lleida, Ramon Farré, fait savoir Mourat El Boudouhi qui explique que les musulmans doivent observer le jeûne et prier plusieurs fois par jour pendant le mois sacré. Mais avec le couvre-feu en vigueur, entre dix heures du soir et six heures du matin, ils ne pourront pas respecter ces exigences. « Le Tarawih est la prière la plus importante de la journée et peut durer jusqu’à minuit », explique Mourat El Boudouhi qui demande aux autorités d’accepter que « les musulmans de Lleida et de toute la Catalogne puissent aller prier dans les mosquées même après le couvre-feu ».
L’association Watani assure que toutes les dispositions seront prises pour que les prières se déroulent dans les mosquées dans le respect des gestes barrières et suivant la capacité d’accueil de ces dernières, afin d’éviter de grands rassemblements. En cette période de crise sanitaire, la mosquée Camps Elisis de Lleida, la plus grande de la ville, d’une capacité d’accueil de plus d’un millier de personnes, ne peut prendre qu’entre 200 et 400 personnes, précise le porte-parole de l’association Watani.
L’année dernière, le ramadan s’est déroulé pendant le confinement et les lieux de culte étaient fermés. « Aller à la mosquée est une approche de Dieu. Si un musulman veut gagner plus de points, il doit aller prier à la mosquée », souligne Mourat El Boudouhi.
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