Invité jeudi sur la chaine Antena 3, José María Aznar a soutenu que le l’Espagne « paiera cher » au plan diplomatique et politique sa décision de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara, laquelle a conduit à la crise avec l’Algérie. Pour l’ancien chef du gouvernement espagnol, la gestion de la crise avec ces deux alliés stratégiques de l’Espagne par le gouvernement de Pedro Sanchez, est un « échec diplomatique notable ».
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José María Aznar déplore la manière avec laquelle le gouvernement a changé la position de l’Espagne sur le Sahara, « sans en informer l’opposition, ni tenir de débat parlementaire, ni de référendum pour demander directement l’avis des Espagnols ». C’est cette décision « inhabituelle » de l’Espagne qui a « provoqué la réaction de notre allié [l’Algérie] avec qui nous avons un accord stratégique que j’ai signé avec le président Abdelaziz Bouteflika en 2003 », a-t-il expliqué, ajoutant que Sanchez a « tué cet accord gazier dans un contexte de crise énergétique ».
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Selon l’ancien chef du gouvernement espagnol, l’Espagne tire déjà les conséquences de cette décision. « Nous en payons déjà le prix en termes de crédibilité, de respect et de considération », a-t-il souligné. Le 8 juin, l’Algérie a suspendu le traité d’amitié avec l’Espagne, en réaction à cette décision de l’Espagne sur le Sahara qu’elle trouve « injustifiée ». « C’est une violation des obligations légales, morales et politiques », a déclaré le président algérien, Abdelmadjid Tebboune.