Le renforcement de la coopération entre l’Espagne et le Maroc, notamment par le biais de patrouilles mixtes de surveillance, a permis de réduire de manière significative le flux de l’immigration clandestine vers l’Espagne en 2004, a souligné mardi le ministère espagnol de l’intérieur.
Dans un document officiel dont la MAP a obtenu copie à Madrid, le département de M. José Antonio Alonso indique que l’affluence des embarcations de fortune (pateras) qui ont tenté d’accoster en Espagne aux Iles Canaries ou à travers le détroit de Gibraltar, a baissé durant 2004 de 21,44 %.
Le nombre d’immigrés clandestins appréhendés à bord de ces 740 pateras a atteint 15.671 personnes, soit une baisse de 18.28 % par rapport à 2003.
Ces chiffres à la baisse s’expliquent par le renforcement des mesures de contrôle tant dans la zone du détroit de Gibraltar que sur les côtes de l’archipel des Canaries ainsi que par la coopération avec le Maroc et l’extension du réseau de surveillance SIVE (Système Intégré de Surveillance Extérieure), souligne le document du ministère de l’intérieur.
La réduction significative des arrivées de pateras et d’immigrés clandestins en Espagne a été rendue possible également par les patrouilles mixte de surveillance mises en place par le Maroc et l’Espagne, relève la même source.
Depuis juillet 2004, les deux pays ont effectué 13 patrouilles mixtes maritimes le long du littoral atlantique, entre les Canaries et Lâayoune, précise le ministère espagnol. Les patrouilles à bord des bateaux de la Guardia Civil intégrant des effectifs de la brigade maritime de la Gendarmerie Royale ont été organisées durant trois jours par mois et vice-versa.
Depuis le mois de novembre, précise-t-on de même source, les patrouilles ne sont plus seulement maritimes, mais également aériennes et terrestres. Elles durent sept jours par mois. Par ailleurs, le dispositif mixte entre le Maroc et l’Espagne a été renforcé à partir du 28 décembre par l’affectation au poste de commandement espagnol d’Algésiras d’un capitaine de la Gendarmerie Royale marocaine en qualité d’officier de liaison en matière de lutte contre l’immigration clandestine, souligne le ministère espagnol de l’intérieur.
Wanadoo.ma
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