
La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.
Près de 300.000 demandes de régularisation ont été présentées par des immigrés en Espagne depuis l’ouverture le 7 février d’un processus exceptionnel destiné à lutter contre l’économie souterraine, s’est félicitée lundi la secrétaire d’Etat à l’Immigration, Consuelo Rumi.
Le rythme des demandes s’est sensiblement accéléré car leur nombre dépassait à peine les 100.000 au début mars. "Ce sont de très bons chiffres", s’est félicitée Rumi lors d’un séminaire sur l’immigration latino-américaine. Si les sollicitations de régularisation continuent à ce rythme jusqu’au 7 mai, date de clôture de l’opération, elles pourraient atteindre 500.000, selon le secrétariat d’Etat à l’Immigration. D’après des organisations non gouvernementales, plus d’un million d’étrangers vivent en situation irrégulière en Espagne. "Chaque emploi qui sort de l’économie parallèle est un triomphe de ce processus", a insisté Consuelo Rumi. "Ce seront des personnes qui paieront des impôts et cotiseront à la Sécurité sociale", a-t-elle ajouté. L’initiative de Madrid, à contre-courant du durcissement des politiques sur l’immigration menées en Europe, a irrité plusieurs capitales, dont Berlin. Le dispositif prévoit que les immigrants présentent par l’intermédiaire de leur employeur un certificat de domiciliation dans une commune espagnole antérieure au 8 août 2004, un extrait de casier judiciaire vierge de leur pays d’origine et un contrat de travail. Les latino-américains sont les premiers concernés par le processus de régularisation, en raison de la forte présence d’Equatoriens, de Colombiens et d’Argentins en Espagne. Consuelo Rumi a chiffré à 649.122 les latino-américains qui résidaient légalement en Espagne fin 2004, soit 32,5% des résidents étrangers en situation régulière. Le gouvernement a affirmé qu’il ferait preuve d’une "tolérance zéro" envers les immigrants clandestins à l’issue de ce processus et pénaliserait leurs employeurs notamment avec de fortes amendes. Environ 270 sans-papiers observaient lundi une grève de la faim illimitée dans des locaux et des églises de Barcelone (Catalogne, nord-est) pour revendiquer un assouplissement des conditions requises pour la régularisation.
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