Le président du Tribunal supérieur de justice d’Andalousie (TSJA), Lorenzo del Río, assure qu’il n’y a eu aucune réduction de la pression policière à Campo de Gibraltar, dans la province de Cadix, une route très utilisée par les trafiquants de haschisch en provenance du Maroc, après le démantèlement de l’unité d’élite de la Garde civile OCON-Sur.
Contrairement au procureur général de l’État qui, dans son rapport 2023, a mis en garde contre une baisse de la pression policière en Andalousie après le démantèlement de cette unité, Lorenzo d’El Rio a affirmé qu’il n’y a eu aucune baisse de la pression policière dans cette région.
« Lors des réunions que nous avons eues avec tous les responsables de la police, ces derniers m’ont dit que ce n’est pas exactement le cas, que cela ne s’est pas produit, car à plusieurs reprises, il y a aussi eu une augmentation des effectifs », a-t-il déclaré lors d’une interview sur la chaîne de télévision Canal Sur, ajoutant : « On a détecté un mouvement énorme de mafias de la drogue » dans le Campo de Gibraltar, dans la province de Cadix, qui exige d’être « en permanence dans la zone ».
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Del Río s’est également prononcé sur le procès des 26 membres du réseau de trafic de haschisch dirigé par Abdellah Ell Haj Sadek el Membri, alias « Messi du haschisch », ouvert ce lundi, rappelant que le baron présumé de la drogue serait toujours réfugié au Maroc après avoir fui l’Espagne.
Dans bien de cas, les accusés finissent par « accepter et reconnaître les faits », ce qui donne lieu à une « condamnation de conformité », informé le président du TSJA qui a exprimé son inquiétude face à lenteur de la justice dans le traitement de certains dossiers liés au trafic de drogues.