À 16 ans, Reda Bennani est un joueur de tennis pétri de talent et à l’avenir très prometteur. D’ici quelques années, il pourrait devenir l’un des meilleurs au monde.
Younes El Aynaoui, opposé en huitièmes de finale à l’Espagnol Carlos Moya et cité parmi les favoris de l’US Open de tennis par John McEnroe, "rêve d’écrire un morceau de l’histoire du sport marocain en atteignant le dernier carré" du tournoi new-yorkais.
Le Marocain, 21e au classement ATP, caresse l’espoir de devenir le premier joueur de son pays à atteindre les demi-finales d’un tournoi du Grand Chelem.
"J’aimerais écrire une belle page de l’histoire du sport marocain", a avoué El Aynaoui, tête de série N.22. "Je peux y arriver. Je suis au top. Je n’ai jamais aussi bien joué que cette année comme le montrent mes résultats en Grand Chelem".
Le Marocain, qui fêtera son 32e anniversaire le 12 septembre prochain, s’est en effet montré solide dans les tournois majeurs.
Il s’était incliné au troisième tour à Roland-Garros face au redoutable spécialiste de la terre battue, l’Argentin Mariano Zabaleta. Et il fallut un grand André Agassi à Wimbledon pour se débarrasser du tenace Marocain en cinq sets, au même stade de la compétition.
Mais c’est véritablement son quart de finale en Australie face à l’Américain Andy Roddick en janvier dernier qui a fait sa renommée.
21-19 au 5e set
L’Américain était venu à bout du Marocain au terme d’un match épique de plus de cinq heures qui se termina 21-19 au cinquième set, le plus long dernier set dans l’histoire des tournois du Grand Chelem.
"C’est vrai que beaucoup de gens font référence à ce duel. Ce n’est pas pour me déplaire", admet volontiers El Aynaoui. "C’est sympa en fait de savoir que j’ai fait partie de l’histoire. Personne ne pourra m’enlever ce moment".
Les succès du Marocain, devenu papa d’un petit garçon, Noam Ismael, pour la troisième fois il y a deux semaines, poussent même certains anciens champions comme l’Américain John McEnroe, aujourd’hui commentateur pour la télévision américaine, à en faire l’un des favoris de l’US Open.
"L’autre jour, j’écoutais McEnroe et il disait qu’il m’avait choisi comme l’un de ses favoris pour le titre. Et Nick Bolletieri aussi (l’ancien entraîneur d’André Agassi et actuellement celui du Belge Xavier Malisse)", s’étonne-t-il.
"J’apprécie énormément leurs commentaires. Mais j’ai presque 32 ans et je n’ai jamais imaginé pouvoir remporter le tournoi. Peut-être devrais-je y songer finalement", dit-il.
El Aynaoui, quart de finaliste à l’US Open l’an passé, devra d’abord stopper l’Espagnol Carlos Moya, son adversaire en huitièmes de finale.
"On ne s’est jamais entraîné ensemble même si je vis et m’entraîne à Barcelone", raconte le Marocain, qui a perdu les deux précédentes rencontres les ayant opposés.
"Sur ciment, il est très offensif. Il faudra contourner au maximum son coup droit et jouer son revers."
AFP
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