Le record est désormais marocainLa plus grande course de dromadaires se déroule, du 21 au 23 juillet. Ayant réuni plus de 468 participants, cette course a été enregistrée par le livre Guinness.
Pour Laâyoune, le samedi 21 juillet sera une date gravée dans la mémoire de la ville. Plus de 468 méharistes se sont réunis pour la plus grande course de dromadaires au monde qui dure trois jours d’affilée. 70 chamelles de course et 398 dromadaires mâles d’âges différents participent à cette compétition, un des temps forts du festival Rawafid Azwane qui anime actuellement toute la ville. Ces courses se déroulent en plusieurs groupes contenant chacun une cinquantaine de dromadaires. Des professionnels de la Société royale pour l’encouragement du cheval se chargent d’arbitrer cette compétition. L’ancien record du monde appartenait aux Emirates Arabes Unis avec plus de 370 concurrents. Ce qui veut dire tout simplement que la course de Laâyoune enregistre une performance qui lui vaut son entrée au livre Guinness des records.
Il faut dire que la course a mobilisé des milliers de personnes, dont une bonne partie s’est déplacée juste pour suivre la course au camélodrome, dont l’inauguration officielle a été faite à l’occasion. Le camélodrome concrétise un projet de partenariat entre l’Agence de sud, le ministère de l’Agriculture et le conseil provincial de Laâyoune.
Les initiateurs de cette compétition soulignent leur volonté de promouvoir l’élevage du dromadaire, qui fait partie du patrimoine culturel sahraoui, de renforcer les liens entre les différentes composantes de la société sahraouie et l’encouragement à la sédentarisation des populations nomades. Parmi les objectifs, également, évoqués : la valorisation des dromadaires de course, la création et la diversification des activités sportives, culturelle et touristique dans la région ainsi que la création d’un espace de distraction pour cette population. Au sein des spectateurs et des participants, l’enthousiasme est au rendez-vous : « vous n’imaginez pas à quel point cette course m’a fait plaisir. Elle m’a donné le sentiment d’être un véritable cavalier », lance Mohamed Salah Bilal, l’un des participants à ces courses.
La participation à cette course est considérée pour la population du sud marocain comme un signe de puissance, d’honneur et de grandeur. L’élevage des dromadaires a toujours représenté un élément vital de la vie des populations sahraouies. Moyen de transport des nomades, élément essentiel de la nutrition à en juger de la qualité de sa viande et de son lait (production laitière entre 6 et 14 litres par jour). A elle seule, la wilaya de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra compte plus de 85.000 têtes du cheptel des camélides . Ce qui représente plus de 50% du cheptel national . Laâyoune sera dotée bientôt d’une unité de production de lait de chamelle dans l’objectif de développer ce secteur actuellement anarchique.
Aujourd’hui le Marpc - Mohamed Laâbid
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