Au cours de la session d’octobre du Conseil communal, tenue le mardi 15 octobre à Settat, des élus du PAM et du MDS ont proposé de donner le nom de Driss Basri à une artère de cette ville qui a vu naître l’ancien Ministre de Hassan II, et à laquelle il aura, dit-on, tant donné. Cependant, cette proposition n’ayant pas fait l’unanimité, le Conseil a décidé d’en débattre à la prochaine session.
Une douzaine d’années après sa mort, l’ombre de Driss Basri plane toujours sur sa ville natale, Settat. On l’aura remarqué au cours du dernier Conseil communal de la ville qui a connu la proposition de certains élus du Conseil dirigé par le PJD en coalition avec le MDS et l’Istiqlal, rapporte le quotidien Assabah.
En réalité, souligne le quotidien, la proposition d’attribuer le nom de l’ancien Ministre de l’Intérieur à une artère de Settat avait été déjà émise en mai dernier par les conseillers du PAM (opposition) et du MDS (majorité).
En ce temps, deux noms avaient été proposés : celui du Ministre Driss Basri et du Dr Abdelhrim El Khatib. Mais, très vite, il sera retenu de débattre de cette question à la session du mardi 15 octobre, qui a été consacrée au vote du budget 2020, fait observer la même source.
Le moins que l’on puisse constater, c’est que les conseillers ne parviennent pas à accorder leurs violons sur le nom à retenir, en définitive. En effet, pour certains conseillers, l’ancien Ministre de l’Intérieur, Driss Basri, mérite cet hommage. Pour d’autres, il existe d’autres personnalités dans les domaines du sport et de l’art qui se sont également beaucoup investies et qui méritent tout autant une telle reconnaissance.
Faute de consensus, les membres du Conseil ont juste voté pour les noms de villes et de pays proposés. Quant au choix des noms de personnalités, il sera purement reporté à une autre session.
Cependant, ce qui marque le plus, souligne Assabah, c’est que ce débat sur l’attribution de nom à une artère de la ville, qui divise les conseillers, est mené pendant que Settat se trouve dans un état peu honorable. En effet, la ville traverse une crise économique sévère.
En témoigne la récession ayant conduit à la fermeture de plusieurs unités de production. Pire, on note également une dégradation des services publics et de l’espace urbain.
En clair, il règne à Settat une ambiance qui, selon une source du Conseil communal, ne favorise pas un tel débat, mais appelle plutôt à des actions fortes pour sortir la ville de ses difficultés.
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