Djeddah : l’abandon des pèlerins marocains scandalise

Le consulat général du Maroc à Djeddah a apporté jeudi des précisions sur la situation des pèlerins marocains bloqués depuis plusieurs jours à l’aéroport de Djeddah.

Le consulat a assuré que « cette situation fait l’objet d’un suivi attentif et permanent, avec une coordination étroite avec les autorités saoudiennes et les représentants de la société Manasik Aviation, en vue d’accélérer la programmation des vols restants et d’assurer le retour des citoyens dans les plus brefs délais, dans des conditions respectant leur dignité et garantissant leurs droits ». Le consulat a ajouté qu’il « fournit toute l’assistance et les facilités possibles aux pèlerins marocains, dans le cadre de ses prérogatives », soulignant qu’« une équipe consulaire reste présente en permanence à l’aéroport depuis le début de la crise pour suivre son évolution sur le terrain et aider les pèlerins à organiser leur retour dès la confirmation des horaires de vol ».

« La responsabilité directe de cette situation incombe à la compagnie aérienne à bas coût contractée par des agences de voyage marocaines », a insisté le communiqué, notant que « cette compagnie n’était pas préparée à absorber le grand nombre de pèlerins, n’a pas suivi correctement la programmation prévue, a manqué d’un plan alternatif anticipatif, et n’a pas informé à l’avance les pèlerins des annulations ou reports de vols, ce qui a entraîné une grande confusion parmi les concernés et les responsables de l’aéroport ». De même, la compagnie concernée s’était engagée lors d’une réunion « à programmer des vols supplémentaires dans les plus brefs délais et à assurer l’hébergement et la restauration des pèlerins bloqués. Cependant, ces engagements n’ont pas été respectés, et les perturbations dans la gestion se sont rapidement multipliées, aggravant ainsi la situation ».

Le consulat du Maroc à Djeddah a aussi exprimé « son étonnement face au fait que la compagnie ait programmé de nouveaux vols pour plus de 1 500 pèlerins supplémentaires, sans avoir au préalable assuré le retour des citoyens bloqués ayant achevé leurs rites depuis longtemps ». Une démarche qui selon lui, « soulève des interrogations sur les priorités de la programmation et le respect des engagements antérieurs. » Le consulat a en outre réaffirmé son « engagement à poursuivre son implication sérieuse et responsable dans le suivi de la situation sur le terrain jusqu’à son règlement définitif », soulignant que « la conjoncture exige la conjugaison des efforts et la primauté de l’esprit de responsabilité afin de surmonter cette crise dans un esprit de coopération et de solidarité ».