Le Haut-commissariat au plan (HCP) vient de livrer les dernières tendances sur l’évolution démographique, le mariage, le divorce et le taux de procréation par rapport à 2020, année de la survenue de la crise sanitaire du Covid-19.
La fermeture des frontières a mis au chômage des milliers de transfrontaliers marocains qui travaillaient dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla. Cette situation ajoutée aux affres de la pandémie du coronavirus rend pénible leur quotidien.
Les transfrontaliers marocains ne savent plus à quel saint. Privés de leur emploi du fait de la fermeture des frontières terrestres entre le Maroc et l’Espagne, plus de 8 000 personnes (serveurs, commerçants, femmes de ménage ou employés du tourisme) soit 3 600 à Sebta et 5 000 à Melilla, interpellent le gouvernement.
« Tout est complètement à l’arrêt », déplore Mohamed Bouhlal, un père de famille de 43 ans qui, comme beaucoup, peine à payer son loyer et redoute de se retrouver à la rue. « Si la frontière ne rouvre pas, je n’aurais d’autre choix que de mendier », lâche pour sa part Fadwa, une employée de maison de 43 ans, dont 18 à travailler à Sebta, à moins de dix kilomètres de chez elle. Pendant ce temps, la petite ville commerçante de Fnideq très mouvementée en cette saison baigne dans une grande léthargie, alors qu’avant la fermeture des frontières, « tout était très simple, puisqu’un accord entre le Maroc et l’Espagne dispensait de visa les travailleurs transfrontaliers », fait observer Chakib Merouane, le secrétaire général des travailleurs marocains de Sebta, qui affirme que « la situation est grave ».
Déjà livrés à la précarité, les transfrontaliers marocains doivent également subir de pleins fouets les conséquences de la crise liée à la pandémie du coronavirus. Une situation qui, d’après les chiffres officiels, pourrait faire basculer dans la misère plus d’un million de personnes vulnérables au Maroc, portant à 20% le taux de pauvreté dans ce pays de 35 millions d’habitants, précise l’AFP.
Par ailleurs, ces Marocains privés d’emploi par la fermeture des frontières terrestres avec l’Espagne regrettent de n’avoir pas été pris en compte par le programme des aides fournies par l’État pendant trois mois à près de six millions de familles en détresse, du fait du coronavirus. Pire, la promesse de construction d’une zone commerciale dans le cadre d’un programme de reconversion est jusque-là reléguée aux calendes grecques par les autorités.
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