Le ministre français de l’Intérieur, Dominique De Villepin est venu au Maroc pour une réunion avec ses homologues marocains. La présence du directeur général de la police nationale, du directeur des libertés publiques et des affaires juridiques et du directeur de la surveillance du territoire adonné à cette visite un caractère plus opérationnel qu’officiel.
La drogue au cœur du débat
Côté marocain, Mostapha Sahel et Fouad Ali El Himma étaient chaperonnés par Hamidou Laânigri, patron de la DGSN et du directeur de la DGST, Ahmed Harari. D’après de nombreux observateurs, c’est Laânigri qui aurait mené les débats côté marocain, « les politiques » se chargeant d’avaliser les décisions prises par les superflics des deux pays. Au-delà des formules diplomatiques, le souffle des attentats de Casablanca a visiblement marqué la rencontre. Français et Marocains ont notamment insisté sur une réalité : longtemps contrôlées par des organisations distinctes, les filières de terroristes, celles des trafiquants de drogue et celles des trafiquants de chair humaine se fondent de plus en plus. Un officiel français a même déclaré au journal « le Figaro » que « les djihadistes recherchés emploient, eux, les filières d’émigration clandestine pour entrer en Europe ». Et si la « drogue » a été abordée dans cette réunion, il semblerait que les deux parties se soient mises d’accord pour conclure que son éradication brutale risquerait fort de devenir un facteur de déstabilisation. Nouveauté notable : les deux pays vont procéder à l’échange d’officiers de liaison spécialistes de la lutte contre les stupéfiants.
Le Journal Hebdo
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