Ce premier « incident » entre l’Espagne et le Maroc, sur l’îlot Persil, aurait pu dégénérer en conflit armé, a déclaré Trillo dans un entretien à ABC, soulignant qu’il s’agissait d’« une invasion qui viole le droit international ». Des hélicoptères armés ont survolé l’îlot, prêts à riposter contre une éventuelle attaque du Maroc.
Trillo dit qu’il a été informé de l’invasion de l’îlot le 10 juillet 2002 par son collègue Ángel Acebes, alors ministre de l’Intérieur. « La Garde civile a détecté la présence de “Maures” en uniforme à Persil », lui a-t-il confié. Trillo a rencontré les chefs d’état-major interarmées pour avoir de plus amples informations, puis s’est rendu à La Moncloa pour une réunion de crise avec Ana Palacio, le vice-président, Mariano Rajoy et le président.
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À la fin de cette réunion, le président Aznar a autorisé le lancement d’une opération militaire, dans la discrétion la plus totale. « Le président a montré qu’il est un grand homme d’État, il a beaucoup réfléchi à la décision, il y avait beaucoup de pression… et aussi beaucoup de concertation », a-t-il rappelé.
Pour l’ancien chef de la Défense, la succession de chantages du Maroc est un fait. « Après la crise migratoire de mai 2021 à Sebta, j’ai dit que c’était une manifestation de plus des revendications de territoires espagnols par Mohammed VI… C’est pour montrer que nous sommes entre ses mains », a-t-il ajouté.