A Tanger, c’est désormais une scène ordinaire. Des dizaines de personnes s’entassent devant la bâtisse coloniale du Pacha, pour quémander une autorisation de sortie, fait observer Ouest France.
La ville de détroit est difficile d’accès depuis le début du confinement au royaume qui compte désormais 66 588 cas confirmés au coronavirus et 1 253 morts. Il est « impossible d’entrer ou sortir de la ville », rapporte le média français. Les déplacements tolérés sont seulement liés à des « raisons médicales urgentes ou des motifs professionnels ». On se rappelle, à la veille de l’Aïd-el-Kébir, la mesure d’interdiction prévue pour deux semaines concernait huit villes dont entre autres, Tanger, Tétouan, Casablanca, Fès et Marrakech. Cependant, aujourd’hui encore, cette mesure est toujours en vigueur à Tanger, malgré les nombreux désagréments causés aux populations.
Par ailleurs, des dispositifs impressionnants sont érigés à toutes les sorties de la ville. Pour dissuader « les irréductibles et les têtes brûlées », l’armée n’a pas lésiné sur les moyens. Elle a aligné « d’impressionnants blindés pour quadriller la ville », fait observer la même source.
Dans cette atmosphère pénible qui rend le quotidien des tangérois difficile, quelques irréductibles arrivent tout de même à sortir de la ville sans autorisation et sans se faire arrêter par la police. C’est le cas notamment d’Ahlam Monir, une femme de ménage : « Je n’ai pas vu ma fille et mes petits-enfants depuis six mois. J’ai imploré, les larmes aux yeux l’agent, qui a finalement accepté de me laisser prendre le train. Les gens sont épuisés nerveusement et physiquement. Que c’est dur ! », confie-t-elle.