La situation épidémiologique du Maroc semble bien maîtrisée, avec à la date du 6 juillet 2020 à 18 h, 237 décès, soit un taux de létalité de 1,65 %, et un taux de guérison de près de 70.75 %. Mais à voir de près, il est à craindre une aggravation de la situation.
De 595 à la date du 5 juin dernier, le nombre de cas positifs de covid-19 au Maroc a grimpé progressivement jusqu’à atteindre 3 382 au 1er juillet, rapporte L’Économiste.
Cette montée en flèche s’explique par le relâchement général constaté après le déconfinement, entamé le 25 juin dernier. Sans masques et en violation des autres gestes barrières, les Marocains ont pris d’assaut les souks, les plages, les magasins, etc.
"Les gens ont tendance à oublier que le virus est toujours là parmi nous", déclare Moulay Mustapha Ennaji, le directeur du laboratoire de virologie de l’université Hassan II de Casablanca qui ajoute qu’à cette allure, la situation risque d’empirer, à quelques jours de l’ouverture probable des frontières. "Nous devons continuer à porter les masques, respecter la distanciation sociale et éviter les rassemblements", soutient-il.
Avec environ 40 % de cas asymptomatiques, et une économie affaiblie par la crise, le Maroc ne pourrait faire face à un nouveau confinement. Selon la Banque mondiale, le royaume connaitra une récession de 4 % en 2020.
"La dure réalité est que c’est loin d’être fini", annonçait lundi dernier Tedros Adhanom, le directeur général de l’OMS qui a reconnu que la pandémie "s’accélère".