Le Maroc a connu une croissance économique assez soutenue depuis 2000, après l’accession au trône du roi Mohammed VI. Le royaume prend des mesures pour attirer les investissements étrangers et devenir une grande puissance régionale.
Programme de coopération internationale… et communale ! L’énoncé est ronflant mais il est bien concret. Les communes de Schaerbeek (110.000 habitants) et de Al-Hoceima (60.000 habitants, dans le Rif marocain) se lancent dans des projets de gestion des déchets, financés à 100 % par la Coopération au développement (Etat fédéral).
Dans l’accord de majorité signé en octobre 2000 entre MR-PS et Ecolo, la commune de Schaerbeek s’est engagée sur la voie de la coopération internationale. Mais pas n’importe laquelle. L’essentiel des populations d’origine marocaine vivant dans la cité des ânes provient du Rif : Oujda, Nador… et Al-Hoceima. Quoi de plus normal, dès lors, de renforcer les liens ? Or, à Schaerbeek comme à Al-Hoceima, la gestion des déchets est un problème lancinant. Dans cet échange, c’est clairement Al-Hoceima qui a est gagnante : l’agglomération bruxelloise possède une longue expérience dans le traitement et la gestion des déchets. Elle peut dès lors fournir conseils et formations.
Al-Hoceima est une ville (elle est située au bord de la Méditerranée, entre Tetouan et Oujda) relativement récente : elle fut créée par les Espagnols en 1927. Elle dispose d’uns station d’épuration mais doit gérer une vaste décharge publique, importante source de pollution de toute la région. La coopération entre les deux communes a été supervisée par le bourgmestre Bernard Clerfayt et l’échevine Tamimount Essaidi. Elle bénéficie de l’appui de l’institut national d’éco-conseil.
La coopération s’est faite en trois phases. En juillet, des fonctionnaires schaerbeekois sont allés au Maroc. Actuellement (deuxième étape), quatre alter ego marocains sont chez nous. Ils ont visité l’incinérateur, le centre de compostage et les services communaux. Cette expérience semble salutaire. Nous allons mettre en pratique chez nous ce que nous avons vu ici. Certains projets sont facilement réalisables, comme le compostage : 60 % de nos déchets sont organiques. Nous allons bénéficier d’un programme de formation, notamment dans la communication.
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