Touchée par le puissant séisme qui a secoué le Maroc et fait près de 3 000 morts et causé d’énormes dégâts, la fondation H&M manifeste sa générosité envers les victimes.
Le ministre belge des Affaires étrangères, M. Louis Michel, a souligné que les relations entre le Maroc et la Belgique sont "très fortes, très anciennes et très riches".
Dans une déclaration à la presse à l’issue de l’audience que lui a accordée S.M. le Roi Mohammed VI, mardi à Tanger, M. Michel, qui a indiqué avoir passé en revue avec le Souverain l’état des relations bilatérales, a exprimé la disposition de son pays à approfondir davantage sa coopération avec le Royaume notamment pour la réhabilitation des zones touchées par le séisme.
M. Michel a indiqué d’autre part avoir évoqué avec S.M. le Roi les relations entre l’Union européenne et le bassin sud-méditerranéen, qui sont appelés à s’approfondir davantage, a-t-il dit, notant que le processus de Barcelone peut donner une nouvelle dimension et un nouvel élan au rapprochement entre les deux rives.
Soulignant la convergence des vues des deux pays concernant l’évolution de l’Europe et du bassin sud-méditerranéen, le ministre belge des Affaires étrangères a formulé le souhait de renforcer davantage les relations entre ces deux régions qui partagent une histoire commune.
Entretiens avec M. Jettou
A l’issue de l’entretien qu’il a eu mardi avec M. Driss Jettou, le chef de la diplomatie belge a déclaré à la presse que "Le Maroc déploie un effort colossal pour la mise à niveau de ses standards en fonction de ceux européens, ce qui nécessite évidemment des moyens complémentaires".
Le chef de la diplomatie belge s’est, d’autre part, interrogé s’il "ne faudrait pas que l’UE approfondisse ses relations avec la rive sud de la Méditerranée et particulièrement avec le Maroc qui s’attelle à mettre à niveau ses standards par rapport à ceux européens".
M. Michel a indiqué avoir abordé avec le Premier ministre les relations de l’UE avec la région du sud du bassin méditerranéen. "Nous sommes sur la même longueur d’onde. Nous avons une analyse très commune de l’évolution des relations entre l’UE et le bassin méditerranéen et en particulier le Maroc", a-t-il dit. Concernant les relations économiques, notamment les investissements, le ministre belge a souligné que les deux parties sont convaincues des efforts qui restent encore à déployer dans ce sens. Pour ce qui est des investissements belges au Maroc, M. Louis Michel a rappelé la rencontre entre les ministres des finances des deux pays qui était consacrée à la recherche des moyens pour "le règlement de la question de la dette", qui, a-t-il ajoute, "serait un élément important dans notre coopération".
M. Michel s’est par ailleurs réjoui de la qualité des relations maroco-belges, appelant à œuvrer pour consolider davantage ces rapports. Il a, dans ce contexte, exprimé la volonté de son pays d’approfondir davantage sa coopération avec le Royaume notamment pour la reconstruction de la région d’Al Hoceima, touchée par le séisme. Après avoir fait état de la convergence de vues des deux pays sur plusieurs questions d’intérêt commun, le ministre belge a formulé le souhait de voir renforcées les relations entre l’Europe et la région sud de la méditerranée.
Dans ce même sens, M. Louis Michel a affirmé le même jour à Rabat, à l’issue de la séane de travail qu’il a eue avec son homologue marocain, M. Mohamed Benaïssa que la Belgique compte contribuer à la reconstruction d’au moins 200 habitations au profit des sinistrés du tremblement de terre d’Al Hoceima, a affirmé mardi à Rabat le ministre belge des Affaires étrangères M. Louis Michel.
Il a loué dans ce contexte "l’accueil réservé aux personnes venues en soutien pour aider dans cette circonstance douloureuse et la manière dont a été organisée la canalisation de toutes ces bonnes volontés".
Le tremblement de terre du 24 février à Al Hoceima a fait 629 morts et 926 blessés.
Au cours de cet entretien "fructueux" qui dénote la "profondeur, la densité et la sincérité des relations entre les deux pays", les deux parties ont en outre abordé l’initiative américaine "Grand Moyen Orient" ainsi que le débat sur le nouveau voisinage européen.
M. Michel, s’est félicité de l’échange de vues qu’il a eu avec son homologue marocain sur l’avenir des relations entre la rive sud de la Méditerranée et l’Union européenne (UE).
L’élargissement de l’UE va pousser l’Europe à s’engager encore plus et de façon plus concrète et déterminée dans une relation particulière avec les pays sud méditerranéens, notamment le Maroc, a dit le ministre belge pour qui cette démarche s’impose ne "fut-ce que pour assurer un équilibre interne plus harmonieux".
En s’ouvrant sur l’est et sur les Balkans, l’UE a provoqué une sorte de +torsion+ géographico-culturelle de son espace interne, a-t-il dit soulignant la volonté de rééquilibrer l’Europe vers le sud. Il a estimé que dans l’avenir "les horizons européens vont être plus que prononcés et tournés vers la rive sud de la méditerranée".
Pour sa part, M. Benaïssa s’est félicité de la disposition de "nos amis belges avec lesquels le Maroc entretient des relations fortes et séculaires, à défendre la vision développée par S.M. le Roi Mohammed VI lors de sa visite officielle en France sur un statut avancé du Maroc au sein de l’UE".
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