Le consulat général du royaume du Maroc a fêté le 30 juillet le neuvième anniversaire de l’accession au trône du roi Mohammed VI. Mohammed Ali Lazreq, consul en poste à Lille depuis le 1er septembre 2005, fait le point sur la situation des 90.000 membres de la communauté marocaine répartis sur les cinq départements qui constituent la circonscription consulaire.
De quand date la création du consulat du Maroc à Lille ?
« De 1957. C’est l’un des premiers consulats du Maroc ouverts dans le monde, juste après l’indépendance. Une trentaine de personnes y œuvrent activement, agents titulaires envoyés par le ministère ou agents locaux recrutés sur place. D’autres vont s’ouvrir bientôt, en particulier en Espagne et en Italie. »
Quelles sont les actions menées par le consulat ? Rencontrez-vous des difficultés particulières ?
« Aucune, grâce aux excellentes relations que nous entretenons avec les autorités, les élus et les représentants de l’État. Outre les formalités administratives (les passeports sont délivrés le jour même), nous organisons de nombreuses activités culturelles avec le concours des associations locales. Une fois par an, nous programmons avec l’ambassade du Maroc à Paris un forum économique, en partenariat avec le conseil régional et la CCI Grand Lille, intitulé Maroc Hexagone. La troisième édition aura lieu en novembre prochain. »
Quels sont vos projets ?
« Tout d’abord, terminer la rénovation du consulat entamée début octobre. Nous allons également améliorer l’accueil, moderniser l’outil administratif, informatiser tous les services et pérenniser l’opération "Consulat mobile" qui rencontre un vif succès : un samedi sur deux, pendant trois mois, le personnel au complet se déplace dans le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, l’Aisne et les Ardennes, à la rencontre des Marocains dont une large majorité possède la double nationalité. Nous recevons parfois jusqu’à 450 personnes par jour ! »
Comment évolue le Maroc ?
« Le pays se modernise. Des réformes importantes sur le plan politique et des droits de l’homme ont été entreprises. On retrouve la femme marocaine sur tous les fronts. Cette année, nous célébrons le 1200ème anniversaire de la naissance de l’État-nation du Maroc avec une triple composante : l’islam sunnite qui prône la modération, l’allégeance du peuple au trône et le brassage des cultures amazighe (berbère) et arabo-musulmane. »
Un mot sur la capitale des Flandres pour terminer ?
« Je m’y sens comme un poisson dans l’eau. Cette région me fascine et les gens sont tellement gentils ! »
La voix du Nord - C. D.-C.
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