clôture "Louanges à Dieu,
Que la Prière et la Bénédiction soient sur le Prophète, Sa Famille et Ses Compagnons.
Chers amis, membres du Comité Al-Qods,
Je ne suis pas en mesure, après l’intervention pathétique et éloquente de mon frère, Son Excellence le Président Yasser Arafat, de vous dire quoi que ce soit qui puisse vous toucher et vous émouvoir beaucoup plus que ce qu’il vous à lui-même exposé et clairement décrit.
Vous voyez devant vous un homme au bord du désespoir, un homme habité, depuis plus de vingt ans, par le rêve de voir l’ensemble des fils d’Abraham vivre dans la paix et la sécurité. Cet homme qui caresse aujourd’hui encore ce rêve, a su, en dépit des dangers, et à un moment où le terrorisme international régnait dans divers pays, dépasser les obstacles et sur monter les écueils, et a tenté autant que faire se peut, de rapprocher les parties dans l’espoir que la paix s’instaure, que soit levé le spectre de l’occupation qui plane sur ses frères arabes, et que cette région se démarque par une émulation dans le domaine des sciences, plutôt que dans celui de l’armement, une émulation pour le développe ment et non pour les destructions, une émulation pour donner l’exemple dans la pro motion de l’Homme et dans le progrès et non pour les ruines et les dévastations.
Cet homme se trouve aujourd’hui face à une déception telle qu’un esprit équilibré ne saurait concevoir, une déception au sens propre du terme, une déception porteuse de très grands dangers au plan international.
Quels sont donc ces dangers ? C’est que le gouverne ment israélien veut créer une nouvelle école de droit inter national, celle qui consiste pour tout nouveau gouverne ment, à renier les engagements pris par le gouverne ment précédent. Si une telle école viendrait à voir le jour, elle serait l’école de l’anéantissement plutôt que celle de l’existence, elle serait l’école de la perversion et de l’immoralité et non celle de la vertu et de la pérennité de l’espèce humaine.
La conjoncture est certes difficile, mais ce dont Je suis certain, c’est qu’une foi solide ne peut être ébranlée par quoi que ce soit.
Il est de notre devoir et de celui de tous les Musulmans, ou qu’ils se trouvent, de répéter matin et soir, entre eux, avec leurs enfants et leurs familles, ce serment : Par dieu, Pardieu, nous ne renoncerons jamais à Al-Qods Acharif.
Si chaque Musulman et Musulmane fait, à chaque fois qu’il s’adresse à Dieu durant sa prière, le Serment de ne jamais renoncer à Al-Qods, il trouvera en lui la foi, la force et la sérénité qui lui permettront de se dresser contre cette tyrannie et de trouver, grâce à une inspiration divine, les voies menant à la victoire et au succès.
Cela dit, que revendiquons- nous ?
Nous demandons la terre contre la paix. Quand nous parlons de la terre contre la paix, nous le disons également dans l’intérêt d’Israël, en ce sens que nous prenons un engagement vis-à-vis de la sécurité d’Israël dès lors que celui-ci nous rétrocédera notre terre. Hélas, à cet appel, il n’y a nul écho.
Nous devons nous armer de patience, sans toutefois nous complaire dans l’immobilisme. Chacun de nous doit œuvrer, dans le domaine qui le concerne, avec toutes ses forces, avec foi et persévérance pour combattre l’injustice et assurer le triomphe du droit, car rien ne saurait pré valoir sur le droit : « Dis : Mon Seigneur, entoure-moi dans mes entrées et sorties de justice et accorde-moi, de Ta part, une autorité qui me protège ». (Coran).
Nous devons également au plus tôt et avant l’Aïd Al-Adha -par la Volonté de Dieu- apporter une très importante contribution dans le cadre de notre comité, pour que "Beit Mal Al-Qods" soit mis sur pied et qu’il soit opérationnel dans les meilleurs délais. "Beit Al Mal" est en réalité une agence autonome, gérée de manière indépendante, comme vous le savez et comme le savent tous, les pays membres de l’Organisation de la Conférence Islamique et peut ainsi fonctionner dans la transparence et la clarté totale, ce qui permettra aux Musulmans, où qu’ils se trouvent et quels que soient leur continent, leur langue ou leur couleur, de rivaliser et de s’empresser pour l’accomplissement de leur devoir en apportant leur contribution, aussi modeste soit-elle, pour alléger les souffrances de leurs frères qui ont été dépouillés de leurs terres, de leurs maisons et même de leur identité.
Je ne voudrais toutefois pas terminer mon discours sur cette note pessimiste, d’abord parce que c’est la première fois que le Comité Al Qods se réunit et achève ses travaux en moins d’une journée, ce qui démontre que nous avons tous atteint le degré de conscience , qui nous incite à accomplir la tâche qui nous est assignée. Cette prise de conscience nous permet également de ne pas perdre du temps et d’entamer au plus tôt une action persévérante. Soyez assurés que le membre du Comité que Je suis, qui est l’un de vous, une partie de vous, tel un doigt de notre main, ne ménagera aucun effort pour s’acquitter de la mission et de la responsabilité qui lui sont confiées, avec la foi, la droiture et le patriotisme qu’il a hérités de Son père, que Dieu ait son âme, autant de qualités qui ne se sont jamais démenties -par la Grâce de Dieu- et dont la flamme est demeurée toujours vivace.
Inspirons-nous de ce Verset du Saint-Coran pour vivifier nos cœurs et, dans la sérénité, a attelons-nous aux tâches qui sont les nôtres : « Et il était équitable pour Nous d’assurer le triomphe des croyants ». Il s’agit là d’un serment divin.
Nous levons à présent la séance et nous souhaitons que la sécurité accompagne chacun de nos chers amis, membres du Comité Al-Qods, durant son retour Pour son pays. Nous souhaitons égale ment que notre prochaine réunion se déroule dans un climat politique meilleur que celui que nous vivons aujourd’hui."
27/03/1997
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