À travers une dizaine d’interviews accordées à des médias locaux et publiées sur YouTube, Hamid El Mahdaoui, l’ancien patron de Badil.info, donne des détails sur ses conditions d’incarcération et les accrochages réguliers qu’il a eus avec l’administration dirigée par Mohamed Saleh Tamek, explique LeDesk. Il y décrit, dans des termes assez crus, la nourriture servie aux détenus. « On nous ramène… des plats qui ont l’air de tout, sauf d’être équilibrés », dénonce-t-il.
La réaction de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué, elle a traité d’« irresponsables » les déclarations d’Hamid El Mahdaoui qui ne visent qu’à porter atteinte à l’image de l’institution pénitentiaire. Poursuivant, elle indique que la restauration des prisonniers est assurée par une société qui respecte toutes les conditions nécessaires.
El Mahdaoui évoque également ses problèmes de peau, causés par le port imposé de vêtements avant chaque consultation médicale. « En entrant à la prison, je n’avais aucun problème de peau. Il est donc de mon droit de porter plainte contre l’administration pénitentiaire », raconte-t-il.
Dans son communiqué, l’administration pénitentiaire dirigée par Tamek rappelle que le journaliste pouvait consulter à « 50 reprises un médecin généraliste, en plus de 47 consultations chez le dentiste et une seule consultation chez un dermatologue ». Le vêtement imposé à Hamid El Mahdaoui, était « toujours propre », rassure la DGAPR.