Choumicha

Choumicha, mère de famille, présente une émission culinaire sur 2M. En moins de deux années, elle s’est imposée comme l’une des présentatrices les plus célèbres du Maroc.

C’est son grand père qui l’a baptisée. Enfant, elle détestait son prénom. Mais elle a appris à l’accepter et à l’aimer. Elle qui se destinait à être chimiste est finalement devenue alchimiste des aliments.

Tous les jours, elle présente Ch’hiwates m’âa Choumicha sur la deuxième chaîne. Et pourtant, rien ne la prédestinait à ça. Après des études en communication, elle a commencé à travailler comme costumière pour les spots publicitaires et les films.

En 1992, elle présente aux côtés de Ramzi “le Mot juste” sur 2M. L’expérience ne dure qu’une année. Deux ans plus tard, elle anime une émission féminine sur Radio FM, pour deux ans. “Une expérience inoubliable, que j’aimerais revivre”, commente-t-elle.

Choumicha fait aussi de la voix-off pour des publicités. C’est d’ailleurs comme ça qu’elle rencontre Hamid Zerouali, réalisateur à 2M. Le réalisateur lui propose, avec Rajae Hassani, productrice, de présenter une émission gastronomique. Elle fonce.
“La cuisine ? J’ai ça dans le sang !”, s’exclame-t-elle. Bien entendu, comme la majorité des filles, elle a cuisiné depuis son plus jeune âge. “C’était une nécessité. Mais très vite, c’est devenu une grande passion”. Une passion qu’elle a cultivée en lisant des livres sur la cuisine, en suivant attentivement les émissions culinaires sur les chaînes satellites et, bien entendu, en cuisinant elle-même. Si elle adore cuisiner des gâteaux, des salades, les desserts et les tajines plus particulièrement, elle avoue détester nettoyer le poulet et le poisson. “J’ai fait l’école hôtelière de ma grand-mère”, plaisante -t-elle. Pour elle, les grand-mères sont une mine de recettes, de conseils, de valeurs. Choumicha a un faible pour la cuisine méditerranéenne pour son mélange de saveurs particulières, pour ses herbes aromatiques et ses marinades.

Choumicha se définit comme une personne très simple. Elle se dit gourmande, pacifique, mais très têtue. Perfectionniste à la limite de la névrose, elle est très attentive aux détails. Déformation professionnelle : elle se mêle des tabliers, des décors, des ustensiles. Elle dit fonctionner au feeling et faire de son mieux pour satisfaire les téléspectateurs.

L’émission a pris une importance considérable et son nom est sur les lèvres de toutes les femmes. Ses recettes sont échangées, commentées, copiées, notées par les amateurs de cuisine et testées dans les ménages. Parfois, elle présente des recettes à elle, résultats de ses longues heures la louche à la main. Elle dit que tant que les téléspectateurs seront là, elle présentera son émission avec toujours autant de plaisir. “La reconnaissance du public, c’est mon vrai bonheur”, affirme-t-elle.

Marocaine, elle l’est jusqu’au bout, au point de décorer ses plats avec des poivrons aux couleurs nationales. Cette véritable adoratrice du couscous est une passionnée du patrimoine et de l’histoire. Elle a même envisagé de reprendre ses études pour en connaître un peu plus sur son pays.
Enthousiasme

Depuis qu’elle présente Ch’hiwate, Choumicha a moins de temps pour elle. Lève-tôt, elle commence souvent sa journée vers 6h du matin pour ne la finir qu’à 16h. Zappeuse invétérée, elle a un œil rivé sur les chaînes culinaires, l’autre sur des émissions comme “Tout le monde en parle” ou “Rive gauche, rive droite”.

Le week end, elle décompresse dans la nature, à cueillir des coquelicots pour faire une gelée de confiture ou du vélo quand elle se sent en forme.

Choumicha est un mélange étonnant : une dose de fraîcheur, une tranche de sympathie, une bonne ration de modestie et un zeste de joie de vivre. Les ingrédients d’une réussite certaine.

Aujourd’hui, Choumicha est en passe de devenir une véritable marque commerciale. Après les émissions télé, la jeune femme est passée à l’édition (avec trois ouvrages à succès) et à la publicité.