Après plusieurs mois de préparation, la ville de Chefchaouen a enfin procédé à la signature d’un accord de jumelage avec la ville américaine d’Issaquah. Ce sont les maires des deux villes, Mohamed Saâd Alami et Ava Frisinger qui ont apposé leurs initiales sur le mémorandum d’entente, mercredi dernier à Chefchaouen.
Ce document fixe les objectifs et le cadre d’action du jumelage entre les deux villes. « La collaboration devra connaître plusieurs aspects dont les plus importants sont la formation, la culture et le développement durable », indique Alami.
La ville d’Issaquah s’est déjà engagée, selon les termes de cet accord, à œuvrer pour la mise en place de deux laboratoires d’informatique dans les lycées d’Ibn Machich et d’Imam Chadili. A noter que le premier lycée avait déjà été équipé d’une dizaine d’ordinateurs en 2006.
Les deux villes se sont aussi mises d’accord sur le lancement d’un programme d’échanges culturels entre les deux villes. Cet été, trois filles de la ville de Chefchaouen feront le voyage à Issaquah pour participer à un programme d’échange estudiantin. Elles seront accompagnées par un moniteur et seront formées aux techniques de l’informatique. Elles seront accueillies dans des familles américaines.
En matière culturelle, il a été convenu d’inviter deux artistes peintres de la ville de Chefchaouen pour participer au festival du saumon d’Issaquah. Ce dernier a lieu chaque année lors de la première semaine d’octobre.
C’est que la ville d’Issaquah, a quelques encablures de la frontière canadienne, est aussi célèbre pour le bois de ses forêts. Le mérite de la mise en place de ce jumelage revient à l’association Amie (American Moroccan International Exchange) qui œuvre dans le cadre de l’échange culturel entre le Maroc et les Etats-Unis.
L’association avait entrepris des contacts, durant l’été 2006, lors d’une visite de dix jeunes filles de la ville d’Issaquah à Chefchaouen. L’idée avait alors séduit les responsables locaux, ainsi que le maire d’Issaquah.
Enfin, l’association vient de décrocher la certification d’utilité publique du gouvernement américain et pourra recevoir de la sorte des donations plus consistantes.
AMIE a été créée en 2004. Sa première action a été d’envoyer une centaine de cartables pour encourager la scolarité des jeunes filles en milieu rural. Le choix s’est porté sur la ville de Chefchaouen et de son arrière-pays.
L’Economiste - Ali Abjiou
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