La justice a alourdi les charges contre l’ex-maire de Marrakech, Mohamed Larbi Belcaid, et son adjoint, Younes Benslimane, tous deux poursuivis pour dilapidation de deniers publics, ajoutant des accusations de blanchiment d’argent aux faits qui leur sont reprochés.
Mohamed Larbi Belcaid et Younes Benslimane ont vu les charges retenues contre eux allonger. Le procureur du roi a décidé de les poursuivre pour « blanchiment d’argent ». Une première audience a eu lieu la semaine dernière, au cours de laquelle le tribunal, en se fondant sur un rapport de la brigade régionale de la police judiciaire dans le contexte d’une plainte d’une organisation de défense des droits humains contre l’ex-maire et son adjoint concernant les accords d’hébergement à Marrakech lors de la COP22, a décidé de retarder l’affaire pour accorder un délai à la défense à sa demande, a déclaré au journal Al-Omk une source proche du dossier. Une autre audience est par conséquent prévue le 23 juin.
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Larbi Belcaid et son premier vice-président, Younes Benslimane, sont accusés d’avoir signé des contrats de gré à gré d’une valeur de 280 millions de DH sans en avoir la qualité, dans le cadre de l’organisation de la 22ᵉ Conférence des Parties (COP 22) dans la ville ocre en 2016. Ils sont poursuivis pour « dilapidation de fonds publics mis sous leur responsabilité de par la nature de leur fonction », « exercice d’une fonction réglementée sans remplir les conditions nécessaires » et « détournement de fonds publics ». Une plainte de l’Association marocaine de défense des droits de l’Homme (ADMH) est à l’origine de l’éclatement de cette affaire.