La frontière qui sépare Ceuta du Maroc reste fermée jusqu’à nouvel ordre, mais le président de la ville, Juan Vivas, a précisé lors de la Conférence des présidents autonomes qui s’est tenue vendredi, que des mesures sanitaires doivent être exigées pour l’ouverture des frontières.
Le président de Ceuta, Juan Vivas, a souligné que le simple fait de penser à l’ouverture de la frontière, est source d’inquiétude, puisque dans le cas de Ceuta, la situation sanitaire est nettement moins préoccupante.
Il a aussi saisi l’occasion de cette rencontre pour demander à l’Etat plus de moyens. "Après avoir déclaré l’état d’urgence, nous avons dû nous occuper de l’entretien et de l’hébergement des Marocains bloqués à Ceuta … J’ai demandé que le gouvernement espagnol apporte un soutien financier à ces personnes", a-t-il précisé lors de sa conférence de presse.
Vivas a rappelé que de nombreux fonds ont été alloués à cette opération. En tout, "95 % ont été destinés aux sans-abris", a-t-il ajouté, confiant que ce coût sera finalement pris en charge par l’État. Le président de la ville s’est par ailleurs félicité de la réception de 25 millions d’euros des fonds Covid.
Ceuta a profité de sa présence à la Conférence des présidents pour présenter une feuille de route pour laquelle elle attend l’aide du gouvernement espagnol. Ainsi, la Ville travaille à jeter les bases d’un modèle économique stable qui ne dépend pas des décisions marocaines.
Pour atteindre cet objectif, Vivas a fait savoir au gouvernement qu’une plus grande présence de l’État était nécessaire à Ceuta."Il faut que le gouvernement et les autorités européennes reconnaissent que nous sommes la frontière sud avec tout ce que cela implique : la pression migratoire, en particulier les adultes et les mineurs marocains", a rappelé Vivas.