C’est en 2007 que le Roi Mohammed VI ordonnera la construction d’un stade de football ultramoderne à Sidi Moumen. Une enveloppe de deux milliards de dirhams a été consacrée à cette infrastructure sportive d’une capacité de 70.000 places, voulue comme un symbole pour métamorphoser Karyan Thomas, lui donner une dimension socio-économique susceptible d’effacer cette image qui lui colle à la peau et par la même occasion, éviter la paralysie qui frôle la catastrophe dans laquelle sombre Casablanca à chaque fois qu’il y a un match au stade Mohammed V.
Mais finalement, le projet a été gelé et c’est certainement à Tit Mellil en dehors de Casablanca, en partant vers Rabat, que verra le jour le stade tant rêvé.
Entre temps la vie continue à Sidi Moumen. Les habitants ont été recasés dans des immeubles couleur beige, au lieu des baraquements en tôle ondulée qui s’étendaient à perte de vue. Plusieurs personnes regrettent ce projet, mais sont satisfaites de la dynamique dans laquelle a été engagé Sidi Moumen, où le centre des initiatives associatives, inauguré en 2007, offre plusieurs formations en secourisme, kinésithérapie, comptabilité, infographie, électricité, plomberie, … , aux jeunes.
En plus du plan de mise à niveau lancé par le roi Mohammed VI en 2007, pour une enveloppe de 180.000 €, plusieurs ONG injectent de l’argent et s’activent dans le quartier pour le sortir de son marasme selon le journal d’informations La Croix.
Et au lieu du stade, c’est à partir de Sidi Moumen que sera lancé fin 2012 le futur tramway de Casablanca qui reliera le quartier au reste de la ville, ouvrant grandes les portes de Casablanca aux jeunes de Sidi Moumen.