La décision du Conseil communal de Casablanca de voir toutes les activités s’arrêter, à partir de 23 h, dans les commerces et restaurants de la mégapole, ne passe pas. Les patrons de ces lieux qui s’animent, surtout la nuit, ont rejeté en bloc cette décision.
"Une décision insensée", a tempêté Noureddine Haraq face à cette nouvelle mesure du Conseil communal de Casablanca. Le président de l’Association nationale des patrons des cafés et des restaurants au Maroc (ANPCRM), a fait observer que les gens sortent dîner à 23 h ou à minuit. Pour lui, il s’agit d’une décision unilatérale que son association ne saurait accepter, surtout que d’après lui, il "n’y a pas eu de concertation avec les professionnels" en amont, rapporte H24Info.
Pour justifier cette mesure qui fait enfler la polémique, le Conseil communal a fait savoir que sa démarche fait suite à des plaintes d’habitants de plusieurs quartiers de Casablanca, en particulier ceux d’Anfa. Ceux-ci, selon le Conseil, "se plaignent des nuisances sonores causées par les clients des cafés et des restaurants, après minuit".
Cependant, l’ANPCRM n’entend pas appliquer cette décision qui, selon son président, a été prise sur "la base d’un fond idéologique qui n’a rien à voir avec la logique économique". Citant l’exemple des pays touristiques comme l’Espagne, celui-ci a relevé que les commerces ne ferment qu’aux premières heures du matin.
En définitive, Noureddine Haraq a renvoyé le maire de Casablanca, Abdelaziz El Omari, vers une réalité tangible qui porte préjudice aux habitants de la ville : le manque crucial de toilettes publiques. Un besoin pourtant notoirement reconnu, mais qui, semble-t-il dire, ne préoccupe guère le Conseil communal. "Hormis les cafés et les restaurants, les citoyens, pris d’un besoin pressant, doivent prendre leur mal en patience", a indiqué Noureddine Haraq.
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