
Un durcissement du traitement administratif des étrangers, même en règle, se dessine à Nantes. Une note interne de la police dévoile une procédure inédite qui fait grincer des dents.
Les immigrants ne cessent de voir leur niveau de vie s’éroder depuis 2000, en dépit de leurs qualifications, selon une étude de Statistiques Canada. En 2002, les taux de faible revenu des immigrants au cours de leur première année complète au Canada étaient 3,5 fois plus élevés que ceux des personnes nées au Canada.
En 2004, ces taux ont légèrement diminué et étaient 3,2 fois plus élevés que ceux des personnes nées au Canada. Il s’agit des taux les plus élevés jamais enregistrés durant les années 1990. Parmi les immigrants arrivés en 2000, 52 pc des personnes se trouvant dans une situation de faible revenu chronique faisaient partie de la catégorie économique des immigrants qualifiés, c’est-à-dire sélectionnés sur la base de leur niveau d’instruction.
Le faible revenu est beaucoup plus perceptible, voire élevé chez les immigrants qui viennent d’arriver au pays, soit ceux qui s’y trouvent depuis un an ou deux. Ces résultats donnent à penser qu’ils ont plus de difficultés à s’adapter à court terme depuis 2000. Selon l’étude, le repli du secteur de la technologie qui s’est produit après 2000 constitue peut-être une explication.
Le nombre d’immigrants spécialisés dans les domaines de technologie de
l’information et du génie a crû pendant les années 90.
L’étude constate aussi que près d’un immigrant récent sur cinq (18,5 pc),
arrivé entre 1992 et 2000, s’est trouvé dans une situation de faible revenu pendant au moins quatre des cinq premières années qu’il a passées au Canada.
Ce taux est deux fois plus élevé que celui de 8 pc observé chez les personnes nées au Canada. En 1993, les services de l’immigration ont modifié les critères de sélection se basant notamment sur le niveau de scolarité, et ce, dans le souci d’attirer davantage d’immigrants qualifiés.
La proportion de personnes détenant un grade universitaire est passée de 17pc en 1992 à 45 pc en 2004. En somme, l’augmentation du niveau de scolarité des immigrants n’a pas été suivie d’une amélioration de leur niveau de vie.
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